Dopamine (DA) : voies dopaminergiques
Voie nigrostriatale
(ou nigrostriée)
- En construction
La voie dopaminergique nigrostriatale (ou nigrostriée) est une des quatre voies dopaminergiques principales.
La voie nigrostriatale (ou nigrostriée) appartient à la voie mésencéphalique avec :
- la voie mésolimbique,
- la voie mésocorticale.
La quatrième voie est formée par les voies hypothalamiques.
Elle s'étend de la substance noire aux ganglions de la base (ou noyaux gris centraux).
Elle appartient à la voie extrapyramidale et contrôle la motricité.
Vue d'ensemble
1. Les neurones dopaminergiques (A9) qui représentent 80% des neurones dopaminergiques centraux se trouvent dans la pars compacta de la substantia nigra du tronc cérébral.
2. Ces neurones se projettent sur les ganglions de la base :
- le striatum dorsal (noyau caudé et putamen),
- le striatum ventral (noyau accumbens), qui reçoit également des projections des deux autres centres dopaminergiques (A8 et A10) avec une prédominance caudale (A8),
- le globus pallidus,
- le noyau subthalamique (ou corps de Luys).
La voie nigrostriatale fait partie du système nerveux extrapyramidal et a un effet modulateur sur les voies impliquées dans les mouvements ( voies des ganglions de la base).
- Elle excite la voie directe, voie déjà excitatrice des motoneurones corticaux, par ses récepteurs D1 sur lesquels la dopamine provoque une stimulation neuronale,
- Elle inhibe la voie indirecte et hyperdirecte, voie inhibitrice des motoneurones corticaux, par ses récepteurs D2 sur lesquels la dopamine provoque une inhibition neuronale.
Dysfonctionnement de la voie nigrostriatale
On comprend alors que tout dysfonctionnement du système dopaminergique provoque des problèmes moteurs.
Vous pouvez voir un excellent film sur les symptômes du syndrome parkinsonien.
Déficit en dopamine
Un déficit en dopamine peut entraîner trois symptômes correspondent à la triade du syndrome extrapyramidal (maladie de Parkinson).
Rigidité
1. La rigidité (hypertonie extrapyramidale ou plastique) est une contraction pathologique constante du couple musculaire agoniste-antagoniste.
- Le malade prend la position qu'on lui donne et n'en bouge pas.
- Elle est différente de l'hypertonie pyramidale, spastique ou élastique.
2. On observe :
- un maintien des attitudes : les membres sont raidis et conservent leur position que l'on décrit par raideur dite " en tuyau de plomb ",
- un démarrage qui cède par à-coups successifs, i.e. phénomène de la " roue denté " (préférentiellement au coude, poignet, tête et jambe),
- une difficulté à exécuter des mouvements rapides alternatifs (manœuvre de Froment)
Akinésie/bradykinésie
1. L'akinésie, lenteur dans l'initiation du mouvement, ou bradykinésie, lenteur dans l’exécurion du mouvement, sont associés à une lenteur et une rareté d’exécution des mouvements automatiques et volontaires, malgré une force musculaire normale.
On peut le mettre en évidence par le test des marionnettes ou le mouvement alternatif des doigts.
2. Cela se traduit par :
- un visage peu expressif (amimie), un clignement des yeux rare et une absence de déplacement de la tête lors de l’exploration du champ visuel,
- une expression gestuelle diminuée.
Rigidité/akinésie conjointes
Lors d'hypertonie et d'akinésie conjointe, on assiste à un certain nombre de symptômes.
1. Lors de la marche, on observe :
- une attitude générale fléchie, torse penchée en avant, hanche et genoux fléchis, avec des troubles de l'adaptation posturale comme la rétropulsion où le patient part vers l'arrière, ce qui peut entraîner des chutes,
- une marche difficile à petits pas avec diminution du balancement des bras,
- une festination ou freezing caractérisé par des piétinements, lors du démarrage de la marche, d'un obstacle ou lors d'un demi-tour.
2. Lors de l'écriture, on observe une micrographie, agraphie hypokinétique, i.e. diminution de l'amplitude du mouvement qui s'aggrave (écriture en pattes de mouches, les caractères devenant illisibles).
3. Lors de la parole, une dysarthrie, trouble de l'articulation de la parole, i.e. conversation rare et parfois bloquée avec une voix sourde, mal articulée, au ton monotone, avec des phases courtes répétitives.
Tremblements
1. Les tremblements au repos diminuent ou disparaissant lors des mouvements ou du sommeil. Ils affectent le plus souvent le membre supérieur ou le membre inférieur, plus rarement le menton.
- Ces tremblements, lents (4-8 cycles par seconde) et de faible amplitude surviennent lors du relâchement musculaire, mais augmentent lors d'effort de concentration (en particulier la calcul mental), d'émotions, de stress ou de fatigue.
- Ces tremblements sont le plus souvent unilatéraux.
2. Au début de la maladie, les tremblements affectent le plus souvent les extrémités distales des membres supérieurs, en particulier les mains : on parle souvent d'émiettement.
Les membres inférieurs et les pieds, ou encore le contour de la bouche, sont plus rarement atteints, mais ils ne touchent jamais la tête (à la différence du tremblement essentiel).
Dyskinésies tardives
Le blocage chronique des récepteurs D2 au niveau de cette voie serait responsable des mouvements hyperkinétiques appelés dyskinésies tardives induites par les neuroleptiques ( troubles neurologiques liés à la prise des neuroleptiques).
1. L'akathisie est une incapacité à rester immobile dans une même position trop longtemps.
- Le patient a un besoin irrépressible de bouger, symptôme qui s'apparente au syndrome des jambes sans repos.
- Le patient produit des mouvements brusques paradoxaux : le malade va marcher trop vite et va tomber par exemple.
2. La dystonie provoque des mouvements de torsion, en particulier de la face et du cou.
Ces mouvements auraient comme origine une up-regulation des récepteurs dopaminergiques nigrostriés, i.e. augmentation et hypersensibilité des récepteurs.
3. Chez le chien, on décrit un " syndrome bucco-linguo-masticateur " : il s'agit de mâchonnements avec mouvements de la langue qui sort de la gueule, qui vient lécher la truffe et qui rentre pour ressortir aussitôt.
Hyperactivité dopaminergique
L'hyperactivité dopaminergique provoque des mouvements dits hyperkinétiques, comme :
- la chorée, i.e. manifestation neurologique faisant partie des mouvements involontaires, anormaux et incontrôlables,
- les dystonies,
- les tics, comme dans le syndrome de Gille de la Tourette.
Système mésocorticolimbique
En construction