Reproduction : parturition chez la chienne et la chatte
Que faire lorsque la mère ne s'occupe pas de ses petits ?
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La parturition ou mise bas est l'action ou le fait d'accoucher, de mettre bas : c'est ensemble des phénomènes mécaniques et physiologiques qui entraînent l'expulsion d'un ou plusieurs foetus hors des voies génitales femelles au terme de la gestation.
Des troubles de la parturition peuvent survenir :
- lors de dystocies chez la chienne et la chatte,
- lorsque la mère ne s'occupe pas de ses petits.
On utilise alors le terme péjoratif de " mauvaise mère ". Que faire lorsque la mère ne s'occupe pas de ses petits ?
Il faut alors faire le travail de la mère.
1. Faire respirer
Le passage du foetus dans le bassin provoque une compression :
- du thorax qui permet une expulsion du liquide contenu dans les poumons,
- des vaisseaux ombilicaux qui entraîne une augmentation du CO2 chez le foetus : c'est ce qui provoque la première inspiration et le déploiement des alvéoles pulmonaires lors de la mise bas.
N'oubliez pas que le placenta, source d'oxygène pendant la gestation, s'est séparé de l'utérus lors de la parturition (décollement placentaire lors de la parturition).
Attention lorsque les petits naissent par césarienne car ces processus ne se mettent pas en place !
1. Si ce n'est pas fait, dégagez le nouveau-né de ses enveloppes pour que la première inspiration ne lui fasse pas inhaler le liquide amniotique, et frictionnez-le pour stimuler sa respiration : c'est ce que fait la mère par l'absorption des annexes foetales et le léchage de son petit !
Les chatons sont plus sujets à l'hypoxie que les chiots ! Certains peuvent ne pas respirer assez longtemps : tant que le coeur bas, il y a de l'espoir, ne paniquez pas !
2. Si le nouveau-né ne respire pas bien.
- Vous pouvez mettre le petit la tête en bas pour qu'il expulse les liquides qui l'obstrue.
- Utiliser un mouche-bébé pour absorber les mucosités dans les narines et la cavité buccale, plutôt qu'une poire d'aspiration qui peut conduire à une dépression trop forte à l'origine de spasmes du larynx et de bradycardie (baisse de la fréquence cardiaque).
3. S'il ne respire toujours pas, faites des mouvements lents et délicats de balancier pour stimuler le diaphragme, sans le secouer, ce qui peut provoquer des traumatismes cérébraux !
- Mettre une gouttes de Dopram® ou de Respirot® sur la langue ou dans le nez du nouveau-né, mais seulement s'il ne respire pas quand les voies naturelles ont été dégagées, car son emploi intempestif peut provoquer plus de problèmes.
- Un point d'acupuncture permet également de stimuler la respiration.
- Si la parturition a lieu chez votre vétérinaire, il pourra utiliser de l'oxygène pour réanimer le nouveau-né.
Veillez à compter les placentas pour être sûr qu'ils ont été tous expulsés, sinon une infection de la matrice pourrait être fatale à la mère.
En effet, comme le travail fait venir au monde un petit d'une corne utérine, puis de l'autre corne, il est possible qu'un autre petit apparaisse avant l'expulsion de plusieurs placentas.
2. S'occuper du cordon
Déchirez le cordon au minimum à 5 centimètres environ de l'ombilic chez le chiot et coupez-le à 1 centimètre environ chez le chat.
- Dans le cas où vous le coupez, pour éviter les hémorragies, il vaut mieux faire une ligature chez le chat (voire deux ligatures, chez le chien, à 1 cm l'une de l'autre et couper au milieu). Le bout de cordon sèche et tombe au bout d'une semaine environ.
- Désinfectez le bout du cordon avec de la teinture d'iode.
3. Éssayer de mettre le nouveau-né à la mamelle de la mère
Mettez le petit à la mamelle pour qu'il boive le colostrum, premier lait riche en anticorps.
En effet, il est essentiel que la mère puisse :
- nourrir ses petits avec ce premier lait pour éviter les pathologies périnatales ;
- les lécher et les sentir pour stimuler l'attachement de la mère.
4. Sécher, réchauffer,
réhydrater
Pensez à bien sécher les nouveau-nés, les réchauffer et même les réhydrater si la mère ne s'en occupe pas.
1. L'évaporation des liquides présents sur leur peau prélève de la chaleur : or, les nouveau-nés ont une température déjà inférieure aux adultes (35,5°C). Les sécher réduit donc cette perte de chaleur !
- Ce phénomène peut provoquer une hypothermie sévère (inférieure à 32°C) qui conduit à une hypomotilité globale, et en particulier, une diminution du réflexe de succion et du réflexe de déglutition qui conduit à une mort prématurée.
- La mère ne s'occupe plus des petits si leur température est trop basse : quelquefois, elle peut même les dévorer (infanticides) !
2. La température et l'hygrométrie du nid doivent être optimales.
- Le nid doit être à une bonne température pour éviter l'hypothermie (tableau de la température des locaux suivant l'âge des petits).
Elle doit être proche de 30°C dans la première semaine, puis doit diminuer progressivement au fur à mesure que la thermorégulation des jeunes se met en place (vers 20°C la cinquième semaine).
Pensez à prendre la température des petits s'ils ne sont pas " vaillants ". Réchauffez-les s'il le faut (méthodes).
- Le nid doit être à une bonne hygrométrie, proche de 60%, surtout si vous utilisez une lampe à infrarouges pour que les petits ne se déshydratent pas (réhydratation des petits).
Vérifiez régulièrement le poids des petits et n'hésitez pas à appeler votre vétérinaire s'ils maigrissent.
5. Biberonnez les petits
Vous devez donner régulièrement un lait de remplacement : les modalités et le nombre de tétée dépend de l'âge, de l'espèce et de la race des petits
Vous pouver voir comment donner le biberon.
6. Déclencher le réflexe périnéal
Il ne faut pas oublier de déclencher le réflexe périnéal pour que les petits puissent uriner ou déféquer.