Structure sociale
Facteurs de cohésion du groupe
- Sociétés animales
- Espace
et espacement : notions de proxémie
- Organisation spatiale
- Définition de la proxémie
- Distances définies par la proxémie
- Proxémie et pathologie comportementale
- Cohésion sociale
- Structure sociale des canidés
- Structure sociale des félidés
Pour former un groupe social, il faut des facteurs de cohésion.
1. D'une part, les facteurs de cohésion du groupe sont dépendants des éducateurs ou modèles qui les apprennent aux petits.
2. D'autre part, ces facteurs dépendent du modèle de société dans lequel évolue les animaux.
- La hiérarchie chez le chien impose des règles relativement strictes ( prérogatives du dominant).
- La territorialité chez le chat en impose moins, bien que les chats peuvent former des colonies régies par des relations d'affinité ( colonies chez le chat).
Les structures sociales des canidés et des félidés sont traitées dans des chapitres spéciaux.
Guidage ou leadership
1. Au sein d'un groupe, un individu (le guide, ou le leader) provoque les déplacements et règle leur direction et leur vitesse.
Les autres animaux le suivent :
- soit de manière variable,
- soit toujours selon le même ordre.
On parle alors de hiérarchie de guidage.
- La position des animaux dans la file ne soit pas toujours superposable à leur rang dans la hiérarchie de dominance.
- Le guide lui-même est rarement l'animal alpha.
2. Chez les canidés sauvages, et dans d'autres espèces, l'animal alpha est le guide.
Le guidage est une forme de facilitation sociale.
Prenons des exemples.
- Dans un groupe formé par trois chiens féraux à Saint Louis, on a observé qu'un individu était le guide pour certains déplacements, un autre initiait les mouvements vers le point d'eau et le dernier menait le plus souvent le groupe à la chasse.
- La meute de cinq chiens féraux étudiée dans la réserve de l'Illinois présentait une hiérarchie de guidage évidente, les déplacements se faisant en file indienne.
- Au sein des groupes constitués autour d'une chienne en chaleurs, cette dernière assure le guidage.
Un comportement de guidage pourrait être à l'origine de la hiérarchie existant au sein d'un attelage de chiens de traîneau.
Facilitation sociale
(comportement
allélomimétique)
Le comportement allélomimétique, encore appelé comportement synchronisé, est le fait d'un animal qui agit de la même façon qu'un autre individu ou que les autres individus du groupe.
La facilitation sociale est le fait que l'exécution d'un comportement par un animal déclenche ce même comportement ou augmente son intensité ou sa fréquence chez les autres animaux du groupe.
1. Le comportement s'effectue donc suite à une stimulation mutuelle et avec un certain degré de coordination.
- Sa finalité biologique n'est pas encore totalement clarifiée.
- Cependant, on pourrait affirmer que son rôle majeur est de maintenir les individus groupés lors de la chasse ou lors de la fuite.
2. La facilitation sociale implique l'observation, mais n'est pas un phénomène d'apprentissage, donc il diffère de :
- l'apprentissage par imitation qui concerne seulement les réponses (O regarde M qui effectue la réponse),
- l'apprentissage par observation ou vicariant s'intéresse aussi aux stimuli, aux réponses non correctes et au renforcement (O regarde M qui apprend la réponse).
3. Les chiens manifestent une tendance marquée à accomplir une activité commune et le comportement allélomimétique peut s'observer en de multiples occasions.
- Les chiots essayent de suivre leur mère dès qu'ils le peuvent.
- La présence d'un congénère a une action stimulante lors de la prise des aliments ( comportement alimentaire du chien).
- Lors de la course, un chien est plus rapide s'il court avec un autre.
- Lors du dressage (utilisation d'un " moniteur ") dans la chasse aux lévriers, les chiens se renvoient mutuellement le lièvre.
- Lors de la chasse à courre, ces comportements sont mis en oeuvre.
Associations préférentielles
La cohésion d'un groupe d'animaux peut être renforcée par la formation de liens ou associations préférentielles entre paires d'individus (" relations affectives ", si l'on veut utiliser une terminologie anthropomorphique).
1. Lorsqu'une association préférentielle est formée, les deux animaux concernés passent plus de temps ensemble (distance inférieure à la distance interindividuelle du groupe).
- Ce type de relation se constitue entre la mère et les petits, puis entre les chiots et les chatons de la portée, mais disparaît en règle générale ensuite.
2. Chez le chien, cette tendance à nouer des relations préférentielles est très marquée : souvent, il est difficile d'observer une hiérarchisation entre les individus.
Chez les chiens féraux de Newark, les associations préférentielles semblent être le composant essentiel du système social.
- Elles constituent le facteur de stabilité des groupes formés (peu nombreux).
- Ces associations se forment entre animaux voisins ("familiarity").
- De plus, au sein de cette population, les chiennes s'accouplent d'une façon nettement plus fréquente avec les mâles familiers qu'avec les autres, même si la position hiérarchique ou la taille de ces derniers est plus élevée.
Cependant, l'attachement peut être non symétrique : le bénéficiaire des soins est le moins attaché.
3. Les chats ont des relations d’affinité, et non hiérarchiques, qui forment un " ciment " d'interactions matérialisées par la a réalisation d’activités en commun, i.e. jeux, sommeil… mettant alors leur territoire en commun ( colonies chez le chat).
Comportement de rassemblement de troupeau
1. Ce comportement de rassemblement du troupeau est particulier aux mâles de certaines espèces d'ongulés (cheval, cerf) et est adapté à la conquête et à la défense d'un groupe de femelles.
- Il consiste en menaces et intimidations de la part du mâle qui poursuit et contourne latéralement du côté opposé au troupeau chaque femelle qui cherche à s'en éloigner.
- La femelle se détourne alors du mâle et se dirige en ligne droite vers le groupe.
Ce comportement n'existe pas chez les canidés sauvages et n'a pas été observé chez les free ranging dogs.
2. Un comportement comparable est cependant observé chez le chien domestique.
- Il consiste, non pas à maintenir ensemble des individus de la même espèce, mais à garder groupé un troupeau d'animaux d'une autre espèce, essentiellement des ruminants ou des oiseaux domestiques.
- Il aurait été perfectionné et adapté par la sélection dans les races de chiens Bergers et Bouviers.
On constate ainsi que des chiens n'ayant jamais été mis en contact avec des ruminants présentent spontanément ce comportement de rassemblement du troupeau.
Les chiens de berger vivant au sein d'une famille comme animaux de compagnie cherchent à regrouper les membres de cette famille au cours des promenades, lorsque les personnes ont tendance à se disperser.
- Cela se produit lors des déplacements à pied et lors des déplacements à vélo.
- Les chiens procèdent comme avec les moutons : ils tournent autour du groupe et il leur arrive de mordiller les jambes des retardataires ou de ceux qui s'éloignent trop.
Structure sociale des canidés
Sociétés animalesProxémieDistance de fuite ou de sécuritéDistance critiqueDistance personnelle ou inter-indviduelleDistance socialeOrganisation spatiale et interactions socialesComportements sociauxComportements agressifsComportements sexuelsComportement parentauxCohésion socialeStructure sociale des canidésStructure sociale des félidés