• Comportement du chien et
    du chat
  • Celui qui connait vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme
    • Konrad Lorenz
  • Biologie, neurosciences et
    sciences en général
  •  Le but des sciences n'est pas d'ouvrir une porte à la sagesse infinie,
    mais de poser une limite à l'erreur infinie
    • La vie de Galilée de Bertold Brecht

Distance personnelle ou inter-individuelle :
organisation spatiale et interactions sociales

Sommaire

Les interactions entre individus d'une même espèce sont liées à la notion de distance personnelle ou inter-individuelle.

Cette distance définit une organisation spatiale et des interactions sociales qui revêtent deux formes complètement différentes pour les espèces que nous étudions préférentiellement :

bien

La conséquence ultime de ces deux systèmes est de réduire les agressions !

Hiérarchie

Position de soumission active du loup
Position de soumission active du loup
(Figure : vetopsy.fr d'après dobak)

Le chien, comme le loup, organise les rapports entre membres de la meute autour de règles hiérarchiques claires (relations dominant/dominé entre les membres).

La hiérarchie par dominance a des avantages pour les deux parties : le dominé reçoit protection, aide et nourriture.

bien

Les postures d'apaisement et les postures de soumission chez le chien sont d'une importance capitale dans les relations sociales.

Ces rituels sociaux :

  • réduisent la probabilité de déclenchement des agressions, donc de blessures graves ;
  • diminuent l'anxiété ;
  • sont un facteur de cohésion sociale.

Territorialité

1. Les animaux territoriaux, comme le chat, s'attachent à un lieu (loupeterritoire) dont ils connaissent toutes les ressources et qui les apaisent émotionnellement.

attention

Chez le chat, les rituels d'apaisement et de soumission n'existent pas.

  • Griffades chez le tigre
    Griffades chez le tigre
    (Figure : vetopsy.fr d'après grendelkhan)
    En présence d'un chat inconnu, il privilégie la fuite (échappement) car les bagarres sont violentes et incontrôlées (loupecombats sanglants).
  • Elles se terminent souvent par des abcès (au niveau de la tête pour le vainqueur et de l'arrière-train pour le vaincu).

2. C'est pourquoi, les marquages territoriaux permettent un partage spatial, mais surtout temporel entre congénères de certaines parties du domaine vital.

Ce sont également des compteurs de temps pour l'émetteur lui-même (loupeorganisation temporelle du territoire).

  • Si le chat qui flaire une marque ancienne sait qu'aucun chat n'est présent sur le chemin qu'il va emprunter : il n'y a donc pas de danger de rencontre. Il appose sa marque sur la marque ancienne.
  • Si le chat qui flaire une marque récente, il saura tout sur le congénère susceptible d'être rencontré (sexe, âge, état hormonal, santé générale) et prendra les précautions adéquates selon qu'il s'agit :

Analogies entre distance inter-individuelle et territorialité ?

Il peut sembler intéressant de faire une analogie entre la distance personnelle ou inter-individuelle et le territoire car, les deux systèmes, l'un adaptable, l'autre plus fixe, sont deux manières de s'adapter à un espace social.

Chez les animaux territoriaux, le territoire est défendu, sous certaines conditions, contre d'autres congénères.

  • En employant une métaphore footballistique, lors d'agression, le résident " joue à domicile " et est avantagé sur " son terrain " qu'il connaît parfaitement.
  • S'il y a poursuite, l'agressivité du résidant diminue au fur et à mesure qu'il s'éloigne du centre de son territoire.
Combat de tigres
Combat de tigres
(Figure : vetopsy.fr d'après yler haglund)
bien

En un sens, chaque animal est dominant dans son territoire.

mal

Toutefois, l'animal territorial est souvent associé à la notion d'animal solitaire. Or, rien n'est plus faux : les habitants d'un territoire ont des relations sociales.

  • Un territoire est un espace où vit une société (groupe, famille).
  • Un territoire n'est jamais isolé, mais s'imbrique dans un réseau d'autres territoires qui peuvent se chevaucher.

Nous voyons donc que ces deux structures sociales (hiérarchie et territorialité) privilégient certains individus (alimentation, espace, reproduction) :

  • animaux dominants dans les sociétés hiérarchisées,
  • animaux résidants dans les territoires alors que les autres (animaux non-territoriaux) sont marginalisés.