Citation
«  Sur le plan de la discontinuité et de la continuité des êtres, le seul fait nouveau qui intervienne dans la reproduction sexuée est la fusion des deux êtres infimes, des cellules, que sont les gamètes mâles et femelles. »
Georges Bataille
Documentation web
La FSH - Follicle Stimulating Hormone, hormone folliculo-stimulante - est une hormone glycoprotéique sécrétée par l'adénohypophyse - antéhypophyse ou hypophyse antérieure - , par ses cellules gonadotropes, et composée de deux chaînes α et β et de chaines de polysaccharides (structure moléculaire).
La sous-unité β déclenche l'action biologique spécifique lors de l'association du glycoforme (α + β et leurs glucides) avec son récepteur.
La FSH est une hormone (gonadotrophine) qui stimule la production des gamètes - spermatozoïdes et ovules -. Elle agit en collaboration avec la LH.
La FSH agit uniquement sur les cellules folliculaires de la granulosa et, sur des follicules antraux dont la taille est supérieure à 2 mm chez la femme.
Cette phase de recrutement folliculaire correspond au développement folliculaire terminal.
À la fin de la phase lutéale précédente et au début du nouveau cycle, l'élévation transitoire du taux de FSH (fenêtre de FSH ou fenêtre de recrutement), permet le recrutement folliculaire et le développement de follicules ovariens, en quantité différente selon les espèces.
Cette élévation fait suite à la baisse des taux de progestérone, d'oestrogènes et d'inhibine A.
L’importance du recrutement folliculaire dépend de la taille de la cohorte folliculaire (facteurs génétiques, âge). Le dosage sérique de la FSH au troisième jour du cycle serait un pronostic de réserve ovarienne et de trouble du cycle ou de la fertilité chez la femme. On peut également utiliser un dosage de l'inhibine B quant le taux de FSH est normal. Il est également prescrit chez la petite fille lors de l'exploration des troubles pubertaires.
Auparavant, lors de leur sortie de la réserve ou de leur croissance basale, les follicules sont peu sensibles aux gonadotropines, et ce sont surtout des facteurs paracrines (échangés entre cellules voisines) et autocrines (générés par les cellules elles-mêmes) qui sont présents.
La FSH multiplie les cellules de la granulosa des follicules.
La sélection est l'émergence parmi les follicules recrutés du ou des follicules dominants.
Les oestrogènes, sécrétés par les follicules recrutés, provoquent la croissance et la maturation du ou des follicules qui sécrètent encore plus d'oestrogènes et d'inhibine B.
Les oestrogènes et l'inhibine B ont, entre autres, pour rôle d'inhiber la sécrétion de FSH et de LH,
mais pas leur synthèse : le taux de ces deux hormones augmente
dans l'hypophyse.
Il y a peu, on ne savait toujours pas comment les rétrocontrôles stéroïdiens pouvaient s'exercer sur les neurones à GnRH de l'hypothalamus car il ne possédaient pas de récepteurs aux oestrogènes.
Les neurones à kisspeptides du noyau arqué et du noyau périventriculaire interviennent dans les rétrocontrôles des stéroïdes sexuels.
Tous les follicules antraux ne sont pas strictement identiques dans leur capacité à répondre au taux de FSH qui diminue grâce aux actions conjuguées de l'inhibine et des oestrogènes.
Ce sont le ou les plus gros follicules qui sont les plus sensibles à la FSH : ils contiennent une granulosa plus riche en cellules et en récepteurs à LH, donc possèdent l'aromatisation la plus forte. Ils poursuivent donc leur croissance jusqu'à l'ovulation.
La " fenêtre de FSH " correspond à la période durant laquelle la sécrétion de FSH permet le développement folliculaire. Puis, on assiste à la " fermeture de la fenêtre de FSH " , c'est-à -dire que le taux de FSH devient trop faible, sauf pour le follicule dominant, qui possède un seuil très bas de stimulation.
Un pic de FSH se produit en même temps que celui de LH pour provoquer l'ovulation.
Là encore, ce sont les neurones à kisspeptides (du noyau périventriculaire) qui sont responsables du rétrocontrôle positif des oestrogènes.
Le taux de FSH diminue lors de la formation et de la régression du corps jaune (corps jaune cyclique) ou de gestation (corps jaune de gestation), comme celui de LH.
Et le cycle recommence !
Chez la femme, à la ménopause, le nombre de follicules de la réserve ovarienne s'épuise, ce qui provoque une diminution des taux d'oestrogènes et d'inhibine B, donc une augmentation des taux de FSH (comme de LH).
EndocrinologieAxe hypothalamo-hypophysaireHormones hypothalamiques
Hormones antéhypophysaires GonadotropinesFSHLH
Hormones posthypophysaires Hormones à visée reproductiveHormones gonadiques
Stéroïdes sexuelsAndrogènesOestrogènesProgestèrone
Hormones placentaires et utérinesGonadotropines chiorioniques
ActivinesInhibinesAMH (hormone anti-mullerienne)Relaxine