Citation
« L'odorat, le mystérieux aide-mémoire,
venait de faire revivre en lui tout un monde. »
Victor Hugo
Physiologiquement, l'olfaction est provoquée par la stimulation de la muqueuse olfactive par une molécule odorante.
Ces cellules olfactives transforment le signal chimique en un signal électrique et atteignent directement le bulbe olfactif.
Les cellules neurosensorielles assurent à elles seules, les fonctions
de réception, de transduction (
infos) et de transmission de l'information olfactive.
Vous trouverez tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l'olfaction sans avoir jamais osé le demander sur le site extrêmement complet de l'université de Lyon1.
Des liens vous dirigent vers de nombreux sites francophones et anglophones : vous pouvez parcourir en particulier sur " Autres sites sur l'olfaction ", le site de " Olfaction, Tim Jacob ", en anglais exclusivement
N'oublions pas le rôle de l'olfaction dans la sensation de
goût (
infos) !
La cavité nasale est composée de plusieurs cornets (ethmoïdaux et nasaux).
Chez le chien, le cornet moyen est volumineux et complexe : il l'est encore plus chez le chat. Le cornet ventral est large et court, enroulé en lamelles (cornet enroulé et rameux).
Les volutes ethmoïdales sont nombreuses et particulièrement longues chez le chien. Leurs anfractuosités sont tapissées par la muqueuse olfactive.
Les volutes accroissent considérablement la surface de la cavité
nasale et forme un piège à odeurs. L'air s'y écoule
en couches très minces, ce qui favorise le contact molécules-épithélium.
La muqueuse olfactive recouvre une surface considérable (200 cm2 chez le berger allemand contre 2 à 3 cm2 chez l'homme).
Les cellules olfactives sont de véritables neurones bipolaires, contrairement
aux cellules
gustatives !
Les cellules basales de l'épithélium
renouvellent les neurorécepteurs et les cellules de soutien (
infos).
La neurogénèse olfactive est une des rares exceptions d'une
multiplication neuronale après la naissance.
Les cellules neurosensorielles sont au nombre de 5 à 20 millions chez l'homme, 200 millions chez un berger allemand).
Ces neurones bipolaires (de Schütze) sont composés aux deux extrémités :
Chez les vertébrés, les neurones olfactifs sont les seules cellules sensorielles dont le corps cellulaire soit situé si près de la surface du corps. Ils ne possèdent pas de gaines de myéline (neurones amyéliniques).
Le système olfactif des mammifères a conservé certaines
caractéristiques des animaux primitifs.
La région olfactive contient, en outre :
Ce mucus contient de l'eau, de mucopolysaccharides (sucres à longue chaîne), des anticorps (protégeant l'épithélium et sa voie directe vers le cerveau) et surtout des protéines qui se lient aux substances odorantes.
Les axones des cellules olfactives se groupent, en paquet de 1000 environ, pour constituer les filets olfactifs. Ils traversent la lame criblée et se terminant dans le bulbe olfactif.
Ils forment le nerf
olfactif (I) qui n'est pas un véritable nerf (toutes les fibres
ensemble) comme les autres nerfs
crâniens !
Les substances odorantes, dissous dans le mucus excrété par
les cellules olfactives, se fixent sur des récepteurs membranaires
à protéine G (Golf) qui activent un second messager
(le premier d'ailleurs à avoir été découvert),
l'AMP cyclique (AMPc), de manière classique
(
infos).
De plus, le Ca++ et le Na+, qui entrent dans la cellule, ouvrent des canaux anioniques pour laisser sortir le Cl-, dont l'effet normal est l'hyperpolarisation de la cellule.
L'autre voie impliquant les seconds messagers est la voie de l'P3, comme
dans la gustation (
infos).
Tous ces phénomènes dépolarisent la cellule, ce qui produit un potentiel d'action.
Il existe un très grand nombre de récepteurs olfactifs (plus
de 1000 chez la souris, moins chez l'homme), ce qui explique que nous puissions
reconnaître tant d'odeurs différentes. Chacun d'entre eux se
trouverait sur un groupe de cellules particulier.
Toutefois,
chaque cellule sensorielle est activée par un grand nombre de substances
chimiques : aucune ne reconnaît spécifiquement une substance
particulière ! C'est la perception des différentes populations
de neurones par le cerveau qui fabrique une carte sensorielle (
infos).
Les filets olfactifs, formant le nerf
olfactif (I), traversent la lame criblée et se terminant dans
le bulbe olfactif (
infos).
Sens chimiquesSens du goût (gustation)
Olfaction
Cavité nasale et muqueuse olfactive
Voies olfactives
Perception phéromonale
Organe voméro-nasal et voies ascendantes
Olfaction
du chien
Olfaction
du chat
Communication
olfactive