Citation
« L'activité sexuelle s'est d'abord étayée sur une fonction servant à conserver la vie, dont elle s'est rendue indépendante. »
Sigmund Freud
Documentation web
Les gonadotrophines (gonadotropines, gonadostimulines, hormones gonadotropes,
hormones gonadostimulantes) sont des hormones dont les cibles fonctionnelles
sont les gonades (ovaire et testicule).
Chez tous les Vertébrés, l'adénohypophyse - antéhypophyse ou hypophyse antérieure - sécrètent, par ses cellules gonadotropes, deux hormones appelées gonadotrophines adénohypophysaires :
Chez les Primates et les Équidés, les gonadotrophines chorioniques (CG), d'origine placentaire, sont responsables de la persistance du corps jaune au début de la gestation :
Les gonadotrophines sont des hormones glycoprotéiques composées de deux chaînes α et β et de chaines de polysaccharides (structure moléculaire).
Une hormone non-gonadotrope antéhypohysaire possède une structure identique : la TSH - Thyroid Stimulating Hormone, thyréostimuline ou thyréotropine
1. La sous-unité α est identique pour toutes les hormones glycoprotéiques hypophysaires et chorioniques d'une même espèce.
Cette sous-unité α, commune à la FSH, la LH, la hCG et la TSH, comprend 96 acides aminés chez les vertébrés et seulement 92 pour la chaîne chez l'homme.
2. La sous-unité β est différente pour chaque hormone : la sous-unité β déclenche l'action biologique spécifique lors de l'association du glycoforme (α + β et leurs glucides) avec son récepteur.
Chez l'homme, la chaîne β de la LH contient 120 acides aminés (entre 114 et 121 selon les auteurs), la hCG, 145 (les 24 acides aminés de plus se trouvent au bout de la chaîne, ce qui rallonge sa demi-vie), la FSH, 111.
Ces chaînes β ont une grande homologie entre toutes les hormones, surtout entre LH et hCG (80%).
3. Par contre, les deux chaînes sont nécessaires pour l'activité spécifique de chaque hormone.
Elles sont reliées par une liaison non-covalente qui permet un changement de leur conformation pour qu'elles puissent exercer leur activité.
Les gènes des sous-unités alpha et bêta sont situés sur des chromosomes différents et sont régulés par des processus indépendants.
Les gonadotropines sont formés d'un petit nombre d'acides aminés. Elles sont éliminées rapidement par le rein, et se retrouvent, en quantité importante dans les urines.
Cette forte concentration urinaire permet, chez la femme, les tests de grossesse (hCG) ou les tests d'ovulation (hLH).
En outre, les motifs glucidiques (galactose, fucose, mannose, N-acétylglucosamine et acide sialique qui peut se trouver sous différentes formes suivant les espèces), ont un rôle déterminant pour la reconnaissance du récepteur et la protection contre les enzymes, en particulier contre les protéases.
Chez l'homme, l'acide sialique se trouve sous forme d'acide N-acétylneuraminique (NeuAc ou NANA)
On appelle ses structures hétérogènes des glycoformes.
La diversité des sucres (sialylation ou sulfatation), leur longueur et leur ramification, vont modifier leurs propriétés physiques et chimiques (masse moléculaire, point isoélectrique, demi-vie, affinité pour le récepteur…). Ces propriétés vont modifier leur action biologique. En outre, certaines glycoformes sont spécifiques d'un tissu suivant l'activité enzymatique du type cellulaire.
EndocrinologieAxe hypothalamo-hypophysaireHormones hypothalamiques
Hormones antéhypophysaires GonadotropinesFSHLH
Hormones posthypophysaires Hormones à visée reproductiveHormones gonadiques
Stéroïdes sexuelsAndrogènesOestrogènesProgestèrone
Hormones placentaires et utérinesGonadotropines chiorioniques
ActivinesInhibinesAMH (hormone anti-mullerienne)Relaxine