Citation
«  Nous prenons acte de la naissance d'une irréductible volonté féminine de partager l'univers et les enfants avec les hommes. »
Elisabeth Badinter
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La LH - Luteinizing Hormone, hormone lutéinisante - est une hormone glycoprotéique sécrétée par l'adénohypophyse - antéhypophyse ou hypophyse antérieure - , par ses cellules gonadotropes, et composée de deux chaînes α et β et de chaines de polysaccharides (structure moléculaire).
La sous-unité β déclenche l'action biologique spécifique lors de l'association du glycoforme (α + β et leurs glucides) avec son récepteur : on connaît 41 glycoformes différents. Le gène de la sous-unité β de la LH est localisé sur le chromosome 19 et est exprimé dans les cellules gonadotropes de l'adénohypophyse et du placenta.
La LH est une hormone (gonadotrophine) qui,
outre son rôle dans la gamétogenèse, favorise la production des stéroïdes sexuels - androgènes, oestrogènes et progestérone -.
Chez les Primates et les Équidés, les gonadotrophines chorioniques (CG), d'origine placentaire, sont responsables de la persistance du corps jaune dans le début de la gestation et remplace la LH : l'hCG (humaine) et l'eCG (équine).
Chez la femelle, la LH contribue à la fin de la maturation folliculaire et joue un rôle majeur dans le déclenchement
de l'ovulation.
La LH stimule la sécrétion des androgènes par les cellules de la thèque interne.
1. Au début de la phase folliculaire, la FSH multiplie les cellules de la granulosa des follicules et les recouvrent de récepteurs à LH.
2. Pendant la phase folliculaire, la LH active la production des androgènes, qui seront aromatisés par les cellules de la granulosa en oestrogènes, sous le contrôle de la FSH.
3. À la fin de la phase folliculaire, quand la FSH diminue par l'augmentation de la production d'oestrogènes et d'inhibine B, le follicule qui contient le plus de récepteurs à LH devient follicule dominant et se développe alors que les autres s'atrésient.
On assiste alors à une action directe de la LH sur la prolifération des cellules de la granulosa et sur l'aromatase, ce qui a pour conséquence de pallier la baisse de la FSH.
La LH est l'hormone de l'ovulation.
À la fin de la phase folliculaire, l'augmentation massive de la production des oestrogènes provoque un rétrocontrôle positif sur la GnRH hypothalamique, ce qui entraîne le pic de LH (décharge ovulante).
Les neurones à kisspeptides, découverts récemment dans le noyau périventriculaire et le noyau arqué, possèdent des récepteurs aux oestrogènes (ERα) et projettent sur les neurones à GNRH du noyau arqué : leur rôle dans les rétrocontrôles aussi bien négatifs, que positifs lors de l'ovulation (avec également un pic de FSH) sont évidents.
Le pic de LH provoque plusieurs phénomènes :
1. La LH favorise la formation et le maintien du corps jaune.
La LH favorise la transformation des cellules de la granulosa en cellules
lutéales qui sécrétent
de la progestérone.
2. Le taux de LH diminue lors de la régression du corps jaune (corps jaune cyclique) par l'augmentation du taux de progestérone qui diminue alors la fréquence des pulses de GnRH, et donc la production de LH.
3. Ce ralentissement des pulses de GnRH favorise la sécrétion de FSH qui produira un nouveau recrutement folliculaire et le cycle recommence !
Et le cycle recommence !
Chez la femme, à la ménopause, le nombre de follicules de la réserve ovarienne s'épuise, ce qui provoque une diminution des taux d'oestrogènes et d'inhibine B, donc une augmentation des taux de LH (comme de FSH).
1.Chez la femme, l'hCG suplée la réduction de la sécrétion de la LH de la phase lutéale, 7 jours après la fécondation.
La sécrétion de hCG, assurée par une GnRH trophoblastique, qui se lie aux récepteurs LHCG des grandes cellules lutéales (anciennes cellules de la granulosa), stimule la production de progestérone par le corps jaune et inhibe sa dégénérescence, ce qui permet le début de la gestation.
Ensuite, l'unité foeto-placentaire prendra le relais : la concentration d'hCG chute à partir de la 8ème semaine en même temps que la 17α-hydroxyprogestérone d'origine ovarienne.
2. Chez la chatte, qui est également une espèce placenta dépendant, le placenta sécrète de la progestérone à partir du 35ème jour, mais prend le relais seulement à partir du 50ème jour.
3. Chez la chienne, espèce corps jaune dépendant, la progestérone est uniquement sécrétée par le corps jaune, jamais par le placenta, qui persiste tout au long de la gestation, sous l'action conjuguée de :
EndocrinologieAxe hypothalamo-hypophysaireHormones hypothalamiques
Hormones antéhypophysaires GonadotropinesFSHLH
Hormones posthypophysaires Hormones à visée reproductiveHormones gonadiques
Stéroïdes sexuelsAndrogènesOestrogènesProgestèrone
Hormones placentaires et utérinesGonadotropines chiorioniques
ActivinesInhibinesAMH (hormone anti-mullerienne)Relaxine