Citation
«  Le masculin est mêlé de féminité, le féminin est pur. »
Jean Rostand
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L'AMH (hormone anti-mullerienne), comme les inhibines et les activines, est une glycoprotéine appartenant à la famille des TGF-β (Transformation Growth Factor). Cette famille comprend de très nombreux facteurs de croissance et de différenciation
cellulaire.
Elle porte aussi le nom de MIF (Müllerian inhibiting factor), MIH (Müllerian-inhibiting hormone), MIS (Müllerian-inhibiting substance), ou APH (Anti-paramesonephric hormone).
L'AMH (hormone anti-mullerienne) est uniquement produite dans les gonades :
Cette hormone, sécrété en grande quantité depuis la vie foetale jusqu'à la puberté par les cellules de Sertoli testiculaires, est essentielle lors de la différenciation
des voies génitales durant la vie foetale.
1. L'AMH inhibe le développement des canaux de Müller qui se différencient pour produire l'utérus, les trompes de Faloppe et la partie supérieure du vagin.
Comme les activines et les inhibines, auxquelles elle est apparentée, l'AMH exerce un rôle paracrine (régulation des cellules voisines) et autocrine (autorégulation) : cet effet s'effectue localement, du même côté de la sécrétion testiculaire.
L'AMH est produite dès la 8ème semaine chez l'homme et agit en synergie avec la testostérone (qui n'a aucun effet inhibiteur pendant cette période) pour masculiniser le foetus.
2. Puis, sa production diminue progressivement pour s'effondrer à la puberté sous l'influence de la production de testostérone qui en est un inhibiteur puissant.
Cette diminution est un bon marqueur de la différenciation sexuelle et du bon fonctionnement du tissu testiculaire (différenciation des cellules de Sertoli). Chez la souris, l'AMH est un inhibiteur du développement des cellules de Leydig, donc de la production de testostérone.
3. Chez l’homme adulte, la production d’AMH est stable et normalement très basse.
Le rôle de l'AMH chez l'adulte est largement inconnu. Elle semble contrôler la prolifération :
Chez la femme, elle apparaît vers le 36ème jour de gestation, après que les canaux de Müller aient perdu leur sensibilité à cette hormone, mais seulement à la naissance chez la ratte.
Chez la femme, la détection de l'AMH augmente progressivement dans les cellules de la granulosa du follicule primaire au follicule antral précoce, puis diminue tout au long de la phase folliculaire proprement dite.
On ne la trouve pas avant (follicule primordial) et après (cellules de la thèque interne, ovocytes ou chorion.
L'AMH jouerait un rôle inhibiteur :
La sécrétion est la plus importante dans les follicules préantraux
et antraux, dont le diamètre est inférieur à 4 mm,
diminue dans les follicules un peu plus grands et est absente dans les follicules
de plus de 8 mm.
Le dosage de l'AMH serait un bon reflet de la réserve ovarienne : sa diminution montre l'épuisement du stock de follicules.
Les récepteurs à l'AMH (AMHRI et AMHRII) sont des protéines transembranaires à un seul domaine à activité intrinsèque sérine/thréonine kinase.
L'AMH se fixe au récepteur AMHRII extracellulaire, qui stimule le récepteur AMHRI qui induit une cascade de réaction (protéines Smad).
Vous pouvez voir comment fonctionnent ces récepteurs lors des effets de la myostatine sur la masse musculaire. La myostatine fait partie des TGF-β - Transformation Growth Factor -.
L'AMHRII serait le récepteur qui, activé, provoque l'apoptose des canaux de Müller.
le récepteur BMPR1a (bone morphogenetic protein receptor), comme récepteur de type I, semble être mis en jeu chez le foetus mâle.
EndocrinologieAxe hypothalamo-hypophysaireHormones hypothalamiques
Hormones antéhypophysaires Hormones posthypophysaires
Hormones à visée reproductiveHormones gonadiquesStéroïdes sexuels
TestostéroneOestrogènesProgestèrone
Hormones placentaires et utérinesGonadotropines chiorioniques
ActivinesInhibinesAMH (hormone anti-mullerienne)Relaxine