Votre vétérinaire doit effectuer un examen clinique
rigoureux pour pouvoir diagnostiquer les maladies somatiques qui sont les causes les plus fréquentes de la malpropreté.
Le chat, perturbé par sa maladie, élimine
souvent en dehors de sa litière.
Si le trouble organique persiste, l'activation olfactive des différents
lieux inappropriés d'élimination perturbera durablement le
comportement éliminatoire du chat.
Troubles urinaires
MBAU (Maladie du Bas Appareil Urinaire)
Il faut tout d'abord éliminer les MBAU (Maladie du Bas Appareil Urinaire) comme les cystites dont les étiologies sont variées.
Cystite interstitielle (cystoscopie) (Photo : auteur inconnu)
soit avec une sonde quand c'est possible,
soit souvent par une opération chirurgicale qui consiste à aboucher l'urètre à la peau avec ablation du pénis ( urétrostomie et réalisation avec photos).
3. La cystite interstitielle (ou idiopathique) est une cystite retrouvée dans 50 % des chats atteints de malpropreté.
a. Le diagnostic repose sur l'absence d'étiologie apparente, i.e. pas de cristaux, pas d'infections, pas de tumeurs, d'où le nom idiopathique, et a mis en évidence des lésions de la muqueuse vésicale par cystoscopie, avec des ulcères caractéristiques et un oedème important de la sous-muqueuse.
b. Les chats les plus à risque sont les animaux castrés, surtout les mâles, d'âge moyen, ne faisant pas beaucoup d'exercices et en surcharge pondérale.
Un chat en appartement a cinq fois plus de risque de développer un trouble urinaire qu'un chat vivant en extérieur (aploutobiotopathies).
Archétype du chat à cystite interstitielle
(Photo : auteur inconnu)
La cohabitation difficile avec d'autres chats est également un facteur prédisposant (biotoschézipathies).
c. Les chats qui développent une cystite interstitielle présentent des dysfonctionnements nerveux et endocriniens, avec une réponse inadaptée de l'axe hypothalamo-hypophysaire aux stress.
Buffington a montré une augmentation significative du taux plasmatique et intravésical de la noradrénaline.
L'hypothèse actuelle serait que certains chats seraient génétiquement prédisposés à moins bien réagir aux stress quotidiens que leurs congénères.
Autres pathologies
1. Toutes les maladies générales entraînant une polyurie-polydipsie ou PUPD, i.e. uriner beaucoup/boire beaucoup, peuvent entraîner une malpropreté, en particulier :
le diabète,
l'insuffisance rénale
ou hépatique,
les infections…
2. Enfin les incontinences urinaires, i.e. incapacités à contrôler
volontairement l'émission d'urines, sont rares chez le chat et sont la conséquence
Chat incontinent
(Photo : auteur inconnu)
de troubles neurologiques
et ne représente alors qu'un symptôme parmi bien d'autres,
en particulier lors du vieillissement,
de troubles locomoteurs algiques, i.e. arthrose, paralysie…
Troubles fécaux
1. Les entérites, infection de l'appareil intestinal, en partioculier les colites,
provoquent des diarrhées avec une envie impérieuse de déféquer.