Citation
« Nous ne choisissons pas plus nos convictions que
nous n'avons choisi notre sexe. »
Marcel Aymé
Le sexe génétique détermine le sexe gonadique. La poursuite de la différenciation phénotypique de l'embryon est ensuite essentiellement dépendante des hormones.
1. Les testicules en développement (différenciation testiculaire) produisent plusieurs hormones (facteurs hormonaux), dont la testostérone qui provoque la masculinisation du phénotype anatomique - voies génitales internes et organes génitaux externes -, mais également d'autres structures, en particulier cérébrales. La testostérone entraîne également la masculinisation du phénotype comportemental.
Ce sont les cellules
interstitielles de Leydig qui sécrètent la testostérone.
2. En l'absence de testostérone, l'organisme se différencie par défaut en femelle.
On parle d'effets organisateurs de la testostérone, en raison de
son action définitive, irréversible, qui ont des conséquences structurelles.
Les voies génitales internes et les organes génitaux externes se différencient en fonction de ce pic de testostérone à partir des mêmes structures (différenciation morphologique du système génital).
Ce phénomène intervient également dans le free-martinisme.
Des expériences chez le rat ont montré que de petites doses d'oestrogènes (hormones femelles) pendant la période sensible, induisait une masculinisation des ratons (disparition du comportement de lordose).
L'aromatase transforme la testostérone en oestradiol (E2) dans l'ovaire (aromatase et fonction sexuelle). Le cerveau en contient également de grandes quantités.
La hyène tachetée possède un développement particulier par l'absence de cette aromatase (mère phallique).
Ce dimorphisme cérébral est présent dans de nombreuses structures comme :
Ce noyau sexuellement dimorphe de l'APO, (NSD-APO ou SDN-POA
pour Sexually Dimorphic Nuclei of the POA) est cinq fois plus gros chez
le mâle que chez la femelle : on ne sait pas exactement son rôle.
L'amygdale ou corps amygdaloïde (structure du système
limbique notamment impliquée dans la peur et certaines conduites
agressives) est également concernée par le dimorphisme lié
au sexe.
Cette différenciation est liée aux muscles striés bulbo-caverneux (BC), innervés par des motoneurones du noyau spinal bulbo-caverneux chez le rat et du noyau d'Onuf chez le chien ou l'homme par exemple.
Le cerveau est donc bien un organe sexuellement dimorphique et la présence
ou non de testostérone aux premiers stades du développement
contribue à cette différenciation.
Développement
comportementalFacteurs
génétiquesFacteurs
épigénétiques
Périodes
de développement comportemental du chien et du chat
Période prénatalePériode néonatalePériode de transition
Période de socialisation Période juvénile
Développement
comportemental du chienDéveloppement
comportemental du chat
Troubles
du développement comportementalPrévention
des troubles