Citation
« Le danger que l'on pressent, mais que l'on ne voit pas, est celui qui trouble le plus. »
Jules César
Les vétérinaires en général, et les vétérinaires comportementalistes en particulier, voient en consultation de nombreux animaux qui présentent des troubles comportementaux.
Contrairement à ce que pensent les maîtres, tous les troubles
comportementaux n'ont pas forcément une origine psychologique, mais
quelquefois une origine somatique !
Nous pouvons citer deux exemples classiques :
Nous aurions pu en citer bien d'autres (maladies, troubles hormonaux, tumeurs…)
Dès que vous voyez un changement de comportement chez votre animal,
consultez votre vétérinaire pour éliminer les causes
organiques.
Après avoir éliminé toutes les causes somatiques, les vétérinaires peuvent alors parler les troubles comportementaux d'origine comportementale.
Toutefois, la plupart des maîtres consultent souvent tardivement après
plusieurs mois d'évolution de la maladie.
L'exemple le plus classique est celui du chien Hs-Ha (hypersensibilité-hyperactivité) : les propriétaires pensent que les destructions ou les mordillements passeront avec l'âge car :
« C'est normal, il est jeune et il fait ses dents ! ».
Nous les revoyons à 15 mois, lors de la consultation vaccinale : ils sont alors beaucoup plus difficilement " récupérables " que des chiens de 4 à 5 mois.
Il est donc essentiel, dans notre pratique quotidienne, de faire de la prévention
dans tous les sens du terme.
Les troubles comportementaux, et j'insiste d'origine comportementale, sont souvent liés :
De nombreux éleveurs et propriétaires pensent que la génétique est essentielle : n'entendons-nous pas dire que certains chiens sont dangereux, comme le dit notre gouvernement (législation des chiens dits " dangereux "), d'autres gentils avec les enfants comme le disent souvent, les standards des races de la Société centrale canine.
Je prend au hasard, il y en a bien d'autres, le standard du Boxer : « Il s'acclimate aussi bien à la vie dans une maison avec jardin que dans un appartement, mais il faut éviter le changement et lui créer son habitat qu'il affectionnera vite. Il supporte très bien le stress de la ville que ce soit les pétarades des voitures, la foule ou les odeurs. Ce sportif a besoin de beaucoup d'exercice. Il supporte très mal la solitude en appartement et encore moins l'attache. Dynamique, impétueux et passionné, il faut le tenir en laisse et ne le lâcher que dans des conditions de sécurité satisfaisantes, en particulier s'il est bien éduqué pour le rappel. Avec les autres chiens, surtout entre mâles, il est souvent dominant. Attention au cours des promenades. »
Pour nous, vétérinaires comportementalistes, les facteurs
épigénétiques ou environnementaux sont essentiels
dans l'ontogenèse des comportements.
Pour autant, il ne faut pas dire que rien n'est génétique : certaines maladies comportementales comme les dysthymies ou les syndromes dissociatifs ont une prédisposition raciale ou même familiales.
Tous les acteurs de la filière canine et féline ont pris maintenant
conscience que les conditions d'élevage et l'environnement sont essentiels
pour un bon développement sensori-moteur des jeunes.
L'ontogenèse comportementale commence dès la période foetale, c'est-à-dire, dans le ventre de la mère (ou in utero), et se poursuit pendant toutes les périodes du développement comportemental.
Une grande partie chez le chien (développement
comportemental du chien), sinon la totalité chez le chat (développement
comportemental du chat), jusqu'à au moins 8 semaines (âge
légal de la vente ou l'adoption), se passe, en général,
chez l'éleveur.
Développement
comportementalPériodes
de développement comportemental
Troubles
développement comportementalPrévention
troubles comportementaux
Prévention période
prénatalePrévention période
néonatale