Citation
« Les hommes naissent ignorants et non stupides.
C'est l'éducation qui les rend stupides. »
Bertrand Russell
Après avoir étudié la variabilité entre espèces et ressemblance intra-espèce et les variabilités entre populations - races, souches -, intéressons-nous à la variabilité à l'intérieur des populations.
Au sein d'une population donnée, des variations interindividuelles
sont généralement observées au niveau des caractéristiques
comportementales.
Confrontés à une même situation, les individus peuvent réagir :
Face à une agression par exemple, certains individus :
L'origine de ces différences interindividuelles peut provenir :
1. de l'expérience antérieure ;
Chaque individu possède un lot unique d'expériences, une histoire propre depuis sa conception.
2. des caractéristiques de l'animal ;
L'âge, le statut physiologique ou hiérarchique sont importants à prendre en compte.
3. des circonstances ;
Le contexte social et environnemental est essentiel : ressources disponibles, présence ou non de congénères, possibilité de fuite…
4. de facteurs génétiques.
Chaque individu possédant un patrimoine génétique unique, produit de la loterie de l'hérédité.
Chez le chat, les facteurs génétiques sont plus importants que chez le chien, à cause de son développement comportemental ramassé.
La contribution de ces facteurs génétiques dans les variations comportementales peut être réalisée selon différentes stratégies.
Si un comportement est influencé par des facteurs génétiques, on doit constater davantage de ressemblance entre des individus apparentés qu'entre des individus non apparentés.
On procède par exemple à des études sur l'ascendance, la descendance, les collatéraux (jumeaux, frères et soeurs, cousins...).
C'est ce qu'a fait Francis Galton (1822-1911), cousin de Charles Darwin (1809-1882), Il n'est pas facile d'en tirer des conclusions car il est nécessaire de travailler sur un grand nombre d'individus afin de neutraliser les effets liés à l'environnement.
Par l'insémination artificielle, on a pu quantifier l'influence du père sur la facilité de manipulation chez des génisses de race limousine (0,2 d'héritabilité).
Cette seconde démarche repose sur la variabilité interindividuelle des phénotypes comportementaux.
De nombreux traits comportementaux varient de façon quantitative et continue au sein d'une population.
On peut prendre comme exemple, la sélection sur la sociabilité chez la caille. Une cage contient des cailles. On pose la caille à tester sur un tapis roulant à contre-sens : si elle se rapproche des autres cailles, elle est considérée comme sociable. Le regroupement peut être moyen (la majorité), faible ou fort (individus " extrêmes ").
On croise les individus " extrêmes ", ceci de génération en génération.
La
courbe de distribution du phénotype des individus sélectionnés
est décalée vers les extrémités de la courbe
initiale.
Développement
comportementalFacteurs
génétiquesFacteurs
épigénétiques
Périodes
de développement comportemental du chien et du chat
Période prénatalePériode néonatalePériode de transition
Période de socialisation Période juvénile
Développement
comportemental du chienDéveloppement
comportemental du chat
Troubles
du développement comportementalPrévention
des troubles