Citation
« Nous ne pouvons être que d'un seul sexe
et ne pouvons que fabuler les plaisirs et les désirs de l'autre sexe.
C'est pour cela que les hommes et les femmes ne se comprennent jamais. »
Françoise Dolto
Le sexe génétique détermine le sexe gonadique. La poursuite de la différenciation phénotypique de l'embryon est ensuite essentiellement dépendante des hormones.
1. Les testicules en développement (différenciation testiculaire) produisent plusieurs hormones (facteurs hormonaux), dont la testostérone qui provoque la masculinisation du phénotype anatomique - voies génitales internes et organes génitaux externes -, mais également d'autres structures, en particulier cérébrales.
On parle d'effets organisateurs de la testostérone, en raison de
son action définitive, irréversible, qui ont des conséquences structurelles.
2. En l'absence de testostérone, l'organisme se différencie par défaut en femelle.
Ces effets organisateurs de la testostérone conditionnent l'aptitude
du système nerveux à répondre aux hormones mâles
ultérieurement, après la puberté.
On parle alors d'effets activateurs de la testostérone.
Prenons l'exemple du comportement d'agressivité dans un test résident/intrus chez le rat (répertoire comportemental du rat).
Dans ce test, les mâles se montrent nettement plus agressifs que les femelles et le score d'agressivité est considéré comme un bon témoin de la masculinisation comportementale (testostérone et agression chez le rat).
1. La castration en période néonatale aboutit, chez l'adulte, à un score d'agressivité quasi nul, identique à celui des femelles.
Une injection de testostérone juste avant le test sur ces animaux ne modifie aucunement l'agressivité des animaux.
2. Une castration réalisée ultérieurement entraîne une altération moins importante du score d'agressivité.
Par contre, une injection de testostérone juste avant le test sur ces mâles castrés entraîne une agressivité comparable à celle des mâles entiers dans la seconde situation.
L'injection de testostérone
avant le test n'active le comportement d'agression que si les animaux ont
été exposés en période néonatale à
cette hormone.
L'expression complète du comportement d'agression nécessite donc une double exposition à la testostérone.
Les effets activateurs s'opposent aux effets organisateurs en ce sens qu'ils :
L'expression complète de la plupart des comportements typiquement mâles (autres que les agressions) nécessite de la même façon une double exposition à la testostérone (effets organisateurs lors de stades précoces, effets activateurs à la puberté).
Il existe néanmoins quelques comportements pour lesquels les effets organisateurs sont suffisants.
Chez la plupart des espèces l'action organisatrice de la
testostérone s'exercerait non pas en période néonatale,
comme chez le rat, mais durant la gestation et s'étalerait sur une
période plus longue.
Chez les ovins par exemple, l'imprégnation à la testostérone se déroule sur quelques semaines en milieu de gestation.
Développement
comportementalFacteurs
génétiquesFacteurs
épigénétiques
Périodes
de développement comportemental du chien et du chat
Période prénatalePériode néonatalePériode de transition
Période de socialisation Période juvénile
Développement
comportemental du chienDéveloppement
comportemental du chat
Troubles
du développement comportementalPrévention
des troubles