Citation
« L'instinct sexuel, qui tend normalement vers le sexe opposé, est le plus rudimentaire des instincts moraux. La sexualité est une éthique animale, la première et plus instinctive des éthiques.
»
Fernando Pessõa
Documentation web
L'accouplement nécessite que la femelle soit en oestrus.
Le choix du partenaire dans la nature n'est pas forcément
lié à la position hiérarchique.
L'établissement de relations préférentielles conduit parfois à un choix du partenaire qui peut être réciproque ou être le fait du mâle ou de la femelle.
Chez les FRD (free ranging dog), on observe la formation de groupes temporaires constitués de mâles autour d'une chienne réceptive.
Celle-ci choisit son ou ses partenaires en fonction de la familiarité et non en fonction de la position hiérarchique ou de la taille.
Un mâle effectue plus facilement la saillie dans des lieux qu'il connaît et qui sont imprégnés par son odeur.
De nombreux facteurs agissent sur la libido des partenaires aussi bien physiques que psychologiques.
J'insiste sur un autre point : les chiennes doivent être bien socialisées.
La santé psychologique de la chienne va jouer sur l'équilibre comportemental futur des chiot par deux processus.
Vous devez mettre à la reproduction que des femelles bien équilibrées, et ne pas se baser que sur la beauté !
Vous connaissez tous la chanson de Jacky de Jacques Brel : " Beau, beau, mais… "
Les facteurs physiques sont la plupart résolus à
l'heure actuelle par la bonne connaissance de la reproduction canine.
1. Les animaux ne doivent pas souffrir de carences alimentaires : ce cas est rare aujourd'hui.
2. Les conditions environnementales doivent être respectées : bon environnement, température adéquate, éclairage suffisant, pas de surpopulation…).
3. Les partenaires doivent être en bonne santé physique.
Les mâles ne doivent pas souffrir du dos (hernie discale,
arthrose, traumatisme du bassin…), ni des hanches (dysplasie, arthrose…),
ce qui compromettrait le chevauchement.
Bien entendu, les malformations congénitales ou acquises des organes génitaux peuvent perturber la saille :
La plupart du temps, l'échec est du au fait que la femelle
n'est pas présenté au bon moment car toutes les chiennes n'ovulent
pas au même moment.
Pour cela, il faut détecter la période optimale d'ovulation.
La technique empirique la plus utilisée, plusieurs saillies entre le 12ème et le 14ème jour après le début des chaleurs, est payante dans 80% des cas.
4. La taille respective des partenaires n'a que peu d'importance.
Par contre, les parturitions peuvent être difficiles (dystocies) si la chienne est de petite taille : elle pourrait subir une césarienne.
Les facteurs psychologiques sont de loin les plus importants.
1. L'inexpérimentation des animaux jouent un rôle important : les chiens sont bien attirés par les femelles, mais il se essaient de les couvrir par la tête ou les flancs.
Il vaut mieux qu'au moins un des partenaires ait déjà eu des rapports sexuels.
2. Le manque de libido de certaines races (Basset-Hound, Westie, Golden Retriever, Mastiff......), voire même de certaines lignées est bien connue : si le comportement précopulatoire a bien lieu, la pénétration est beaucoup plus difficile.
3. La position hiérarchique peut provoquer un refus de saillir.
Le mâle dominé est inhibé par la présence du mâle dominant (chien ou même propriétaire).
Il vaut mieux laisser les partenaires seuls ou ne pas les regarder de manière ostentatoire. Il ne faut pas les perturber d'une quelconque manière.
Le mâle reproducteur doit être séparé
des autres mâles !
La femelle dominée présente des chaleurs " silencieuses " ou très discrètes, une pseudogestation physiologique et, quelquefois, une lactation dite " nerveuse ".
La femelle alpha émet des phéromones inhibitrices : la pseudogestation et la lactation nerveuse qui s'en suit permet aux dominées d'allaiter les chiots de la dominante quand celle-ci part à la chasse ou qu'elle est blessée ou tuée.
L'établissement de relations préférentielles conduit parfois à un choix du partenaire qui peut être réciproque ou être le fait du mâle ou de la femelle, qui choisit souvent son partenaire.
4. Les troubles du développement comportemental sont plus rares.
Ce peut-être des troubles de l'imprégnation :
Ne pas confondre accouplement et chevauchement hiérarchique qui, lui, n'a rien de sexuel.
Rappelons que pour parler de saillie, il faut qu'il
y ait un partenaire de sexe opposé et surtout une érection et une éjaculation.
Le chien n'a pas pu bien s'imprégner à son espèce et s'attacher correctement à son groupe social.
5. Les troubles anxieux ou dépressifs diminuent le plus souvent la fonction reproductrice.
Par contre, quelquefois, malgré la saillie, la chienne peut rester
vide (infertilité chez la chienne).
ReproductionAnatomie du système génitalReproduction du chienPuberté du chien
Cycle oestral de la chienneComportement reproducteur du chien : coït ou copulation
Comportement sexuelGestationParturitionLactationReproduction du chat
Que faire devant un problème de reproduction ?