Voies optiques
Voie optique accessoire

Citation

« Il faut savoir se satisfaire de l'accessoire parfois. »

André Langevin

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Sommaire


Chez les vertébrés supérieurs, la voie rétino-corticale est la voie neuronale de la perception visuelle consciente.


Toutefois, le tractus optique est impliqué dans des fonctions autres que visuelles pures (motricité oculaire, orientation spatiale, mécanismes optiques autonomes, photopériodicité).

Ces fonctions sont liées à des structures tronculaires, notamment mésencéphaliques (tectum, " toit optique " ou " lobes optiques "), centres du traitement visuel chez les vertébrés inférieurs. Elles suivent plusieurs voies :

Anatomie de la voie optique accessoire

Le système optique accessoire (parce qu'il quitte la voie principale) prend origine dans l'aire centrale de la rétine.

Le faisceau paraoptique, qui se place médialement au tractus optique, près de la jonction entre le nerf oculomoteur commun (III) et la crus cerebri chez le rat et la souris, se divise en deux.

1. Le faisceau supérieur se termine dans les noyaux noyaux terminaux :

  • latéral, situé au bord latéral de la crus cerebri,
  • dorsal, situé ventrolatéralement au bras du colliculus supérieur chez le rat et la souris.

2. Le faisceau inférieur aboutissant au noyau terminal médial, situé au bord médial de la crus cerebri.

Le noyau terminal dorsal, présent chez le chat, serait absent chez le chien.

Noyau tegmental ventral
Noyau tegmental ventral
chez la souris (101/132)
(Figure : © braininfo.org)

Ces trois noyaux, d'après Swanson (2004), font partie des six noyaux magnocellulaires qui composent une grande partie de mésencéphale du rat. Les autres sont :

La voie optiques accessoire est entièrement croisée : elle projette sur les noyaux controlatéraux.


Au début de l'évolution, les vertébrés possédaient des yeux en position temporale (et non frontale) : les axones des cellules ganglionnaires rétiniennes traversaient la ligne médiane. Cette voie a subsisté chez les mammifères.

Rôle de la voie optique accessoire

Trois types de cellules ganglionnaires (sélectives de direction de type ON) répondent préférentiellement à des mouvements dans les trois directions de l'espace, et interviendraient, sinon dans le contrôle visuel de l'équilibration, du moins dans l'orientation de la tête et des yeux par rapport à un référenciel spatial toujours mouvant.

Vdirection des cellules ganglionnaires
Directions des cellules ganglionnaires
(Figure : © vetopsy.fr d'après Rodieck)

Chez les primates, ce système est très mal connu. Il a été étudié chez le lapin.

Chaque direction des cellules ganglionnaires correspond à une rotation de la tête en accord avec les canaux semi-circulaires et corrélée aux muscles oculomoteurs. Elles interviendraient surtout dans les mouvements lents.


Les cellules ganglionnaires du système optique accessoire compensent les erreurs de mouvements oculaires liées aux mouvements vestibulo-oculaires : elles servent à stabiliser l'image

Les noyaux terminaux entrent en relation avec l'olive bulbaire, l'archéocervelet, les noyaux moteurs du bulbe, et le prétectum mésencéphalique, par l'intermédiaire du faiseau central de la calotte (ou tractus tegmental central), reliant le pallidum, la zona incerta du subthalamus et le noyau rouge qui se projette sur le cervelet au niveau des fibres grimpantes.

Les noyaux terminaux, qui répondent aussi globalement à la lumière, entrent en relation avec l'épiphyse (régulation neuroendocrinienne).

VisionStructure oculairePerception visuelleVision du chienVision du chat
Neurophysiologie de la visionPropriétés de la lumière
Formation de l'image dans l'oeilTraitement rétinien de l'image
Voies optiquesVoie rétino-corticaleVoie tectaleVoie prétectale
Voie hypothalamiqueVoie accessoire
Communication visuelle
Communication visuelle du chienCommunication visuelle du chat

Bibliographie
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