Formation de l'image dans l'oeil
Cornée : première lentille oculaire

Citation

« Il est des yeux comme des miroirs, il en est d'autres comme des vitres. »

Jean-Yves Soucy

Documentation web

Sommaire

C'est la lumière qui est réfléchie par les objets qui nous permet de voir les choses les plus petites, comme les plus grandes, la luminosité la plus forte comme la clarté la plus blafarde.

Cette discrimination des formes ( infos), des couleurs ( infos), mais également des mouvements des objets ( infos) ou des sujets présents dans notre champ visuel, est dépendante :

  • de la formation de l'image dans notre oeil,
  • du traitement rétininen de cette information ( infos),
  • de l'interprétation complexe par les voies visuelles centrales ( infos).


Tout d'abord, pour distinguer une forme, il est important que l'image soit nette.


Pour cela, l'oeil contient des structures anatomiques comparables à des lentilles optiques ( infos) qui le fait souvent comparer à un appareil photographique
.

Les rayons lumineux sont déviés (réfraction) plusieurs fois dans le globe oculaire :

  • une fois lors du passage dans la cornée,
  • deux fois lors du passage dans le cristallin (entrée et sortie).

Anatomie de la cornée


La cornée est la vitre de l'oeil.

Elle est circulaire et d'épaisseur moyenne (0,75 mm chez le chien). Elles est responsable de la plus grande partie de la réfraction des rayons lumineux dans le globe oculaire par son rayon de courbure ( cf. plus bas).

La cornée possède deux caractéristiques.

1. Elle est transparente.

Pour cela, elle est :

  • avasculaire,

Elle se nourrit par les larmes (diffusion transépithéliale), l'humeur aqueuse (diffusion transendothéliale) et la voie limbique (capillaires limbiques).

  • sans cellules pigmentée.

2. Elle est circulaire et convexe.

Son diamètre est de 16 mm environ chez le chien, 17 mm chez le chat. Le rayon de courbure est de 8 mm chez le chien.

Histologie de la cornéeElle est formée par :

  • l'épithélium antérieur de la cornée ou " épithélium cornéen " composé d'une dizaine de couches de cellules ;
  • la membrane de Bowmann (formée de fibres de collagène),
  • la substance propre de la cornée ou " stroma cornéen " constituée par une substance fondamentale riche en glycosamino-glycannes et contenant des fibroblastes et des faisceaux de fibrilles collagènes agencés en lamelles parallèles ;

On trouve des kératocytes entre chaque couche de lamelles.

Ce stroma retient l'eau de façon passive.

  • la lame limitante postérieure ou " membrane de Descemet ", basale très résistante ;
  • l'épithélium postérieur de la cornée ou " endothélium cornéen " (bien que dérivant des crêtes neurales) est une assise de cellules, sécrétant la memnbrane de Descemet, en contact avec l'humeur aqueuse.

C'est cet endothélium qui " pompe " l'eau du stroma vers l'humeur aqueuse (pompe à Na+-K+).

La cornée est très sensible (départ du réflexe cornéen).

Les fibres sensibles du nerf trijumeau (V) suivent le nerf nasociliaire, branche du nerf ophtalmique, puis les nerfs ciliaires, longs et courts elles pénètrent dans l'épithélium antérieur et dans la substance propre autour du limbe, et suivent des trajets méridiens centripètes.

Oeil de l'homme

Rôle de la cornée dans la réfraction


C'est la cornée qui est responsable de la plus grande partie de la réfraction des rayons lumineux dans le globe oculaire.

Pour cela, la cornée possède deux caractéristiques .

  • Elle est transparente et circulaire.
  • Elle est convexe (convergente).

Distance focale oculairePrenons un exemple : fixons le point lumineux que fait un stylo-laser sur un tableau.

  • Les rayons lumineux sont parallèles.
  • Pour perçevoir nettement le point lumineux, les rayons lumineux doivent se projetter en un point précis sur la rétine par le phénomène de réfraction.

C'est la surface courbe de la cornée qui permet cette réfraction (passage air/cornée avec ralentissement des rayons lumineux).

Lorsque vous ouvrez les yeux dans l'eau, le ralentissement des rayons lumineux (passage eau/cornée) n'est pas identique qu'à l'air libre : c'est pour cette raison que nous voyons flou.

La distance focale est la distance entre le centre de la lentille (centre de la cornée dans ce cas) et le foyer (point sur la rétine), c'est-à-dire l'endroit où convergent les rayons lumineux   (Wiki).

Le pouvoir de réfraction d'une lentille est exprimé en dioptries.

  • La relation entre n dioptries et distance focale (en m) est de 1/n.
  • La cornée humaine est une lentille de 42 dioptries, ce qui veut dire que les rayons lumineux convergent vers un point situé à 1/42, c'est-à-dire à 0,024 m de sa surface (ce qui est à peu près la distance cornée-rétine).

Toutefois, l'épaisseur de la cornée est uniforme, sa puissance de réfraction est constante.

Tout ce que nous venons de dire est valable pour les objets éloignés. Que se passe-t-il quand les objets sont proches, c'est-à-dire, quand les rayons lumineux qui frappent la cornée ne sont plus parallèles ?


C'est le cristallin qui complète la réfraction par le processus d'accomodation.

Le punctum remotum est le point le plus éloigné que l'oeil peut voir nettement sans accomodation : il est de 6 mètres pour l'oeil normal humain. En deçà, la courbure du cristallin doit augmenter.

Cristallin

VisionStructure oculaireCornéeCristallinIris et pupilleTuniques oculaires
Muscles oculairesAnnexesPerception visuelleVision du chienVision du chat
Neurophysiologie de la visionPropriétés de la lumière
Formation de l'image dans l'oeilTraitement rétinien de l'image
Voies optiquesCommunication visuelle
Communication visuelle du chienCommunication visuelle du chat

Bibliographie
  • Lignereux Y - Eléments d'anatomie ophtalmologique du chien - Pratique médicale et chirurgicale de l'animal de compagnie , 32 (supplément), 1997
  • Morton E. Smith M. E., Kincaid M. C., West C. E. - Anatomie et réfraction : les prérequis en ophtalmologie - Elsevier Masson, 183 p., 2004
  • Rodieck R. W. - La vision - De Boeck, 562 p., 2003
  • Purves D., Augustine G.J., Fitzpatrick D., Katz L.C., Lamantia A-S, McNamara J.O., Williams S.M. - Neurosciences - De Boeck, 800 p., 2003
  • Kolb B., Whishaw I. - Cerveau et comportement - De Boeck, 646 p., 2002
  • Bear M.F., Connors B.W., Paradiso M.A. - Neurosciences : à la découverte du cerveau - Masson-Williams, 654 p, 1997