Citation
« A la montée du lait commence l'amour maternel.
»
André Gide
Le caregiving correspond à l'attachement parental des modèles animaux : nous parlerons, chez les animaux, des attachements mère-petit et petit-mère qui, nous le verrons, ne surviennent pas à la même période (période néonatale et période de transition).
« Qu’il s’agisse d’un contrôle essentiellement sensoriel ou physiologique, la parturition représente toujours une période privilégiée pour l’expression du comportement maternel et la mise en place de la relation avec le jeune. » Rosenblatt et Siegel 1981, cité par Poindron
Les phénomènes physiologiques de la parturition, mais aussi, les contacts entre la mère et les petits (léchage) ou lors de l'allaitement, mais également des informations olfactives, visuelles ou auditives facilitent cet attachement maternel chez toutes les espèces.
Chez la plupart des espèces, l'attachement mère-petit est de courte durée et se réalise pendant une période sensible.
Cet attachement a une origine essentiellement hormonale, lors de la parturition grâce, entre autres, à l'ocytocine (rôle de l'ocytocine dans l'attachement mère-petit et le comportement maternel).
Le phénomène a été particulièrement étudié chez la brebis où l'ocytocine joue un rôle prédominant sur l'olfaction. Ce n'est pas forcément le cas chez d'autres espèces, comme l'homme.
« L'OT qui a le même rôle de " facilitateur de vie " chez toutes les espèces (Lee, et al., 2009). » Anne-Lise Saive
Les femelles primipares présentent souvent un comportement maternel insuffisant, signe qu'il faut une certaine maturation (rôle de l'expérience chez les femelles pluripares).
Des processus physiologiques ou psychologiques peuvent perturber ce comportement (mauvaise mère).
Toutefois, nous pouvons envisager des contrôles neurosensoriels pour cette reconnaissance des petits par la mère.
1. Le léchage continue des nouveaux-nés induit-il un allomarquage ?
La mère, en léchant consciencieusement ses petits n'étale-elle pas sur leur peau ses phéromones salivaires ?
2. Les sécrétions glandulaires cutanées du nouveau-né pourraient-elle également avoir un rôle ?
C'est le cas chez le nourrisson humain, où les glandes sébacées et les glandes sudoripares eccrines sont bien développées.
Les glandes sébacées sont déjà actives chez le foetus et recouvre le nouveau-né : elles produisent autant de sébum qu'un adulte pendant la première semaine de vie : cette sécrétion disparaît et reprend à la puberté.
Ce sont les bactéries de la peau qui dégradent ses sécrétions et qui donnent l'odeur du nouveau-né.
Un nouveau-né humain stressé produit autant de sueur qu'un adulte anxieux.
N'oubliez pas que les glandes sudoripares des chiens et des chats sont peu nombreuses et se trouvent uniquement entre les coussinets plantaires : elles sécrètent des phéromones d'alarme.
3. De nombreux facteurs sociaux, en fonction des stimuli en relation avec la présence du petit qu'ils soient tactiles (autre que le réflexe d'éjection de lait), olfactifs, auditifs ou visuels activent le comportement maternel.
Dans de nombreuses espèces, y compris chez l'homme (bases biologiques du caregiving chez l'homme), ces facteurs stimulent la sécrétion d'ocytocine intracérébrale.
Le comportement maternel, initié par ce phénomène neurohormonal, est par la suite sous contrôle neurosensoriel.
La mère est rendue plus réceptrice, par des facteurs internes, aux signaux sensoriels de son nouveau-né qui diffèrent selon les espèces.
Les rôles du caregiving (pendant cette période) sont décrits dans les fonctions du comportement maternels.
Comme nous l'avons déjà dit, le caregiving peut demeurer pendant toute la vie chez l'homme par exemple.
Développement
comportementalAttachementAttachement
de la mère aux petits (caregiving)
Attachement des petits à la mèrePériodes
de développement comportemental
Troubles
du développement comportementalPrévention
des troubles