Citation
« On est obligé à présent de
regarder l'imposant spectacle de l'évolution de la vie comme un ensemble
d'événements extraordinairement improbables, impossibles à
prédire et tout à fait non reproductibles. »
Stephen Jay Gould
Documentation web
Jusqu'en 1980 et la découverte des gènes du développement embryonnaire, trois sciences se sont développées de manière plus ou moins indépendante :
En 1980, on découvrit le gène Antennapedia (gène homéotique HOX) qui remplace les antennes de la drosophile par des pattes ( infos) : on fit le lien entre lien entre certains gènes et le développement embryonnaire.
On retrouve des gènes identiques du développement dans des
espèces beaucoup plus évoluées, ce qui implique une
conservation de certains gènes et la création de la systématique
génétique.
Le développement de cette discipline nous entraînerait trop loin.
Sachez que l'on utilise des mutants connus chez certaines espèces et que l'on utilise des techniques de biologie moléculaire qui permettent la surexpression ou la mutation contrôlée de certains gènes (PCR, détection des transcrits par hybridation in situ).
Les espèces sur lesquelles on travaille actuellement sont :
Un site permet de croiser les drosophiles (
infos). Elles ne comportent que quatre chromosomes (
infos) & (
infos).
On retrouve des mêmes gènes qui se conservent lors de l'évolution qui sont :
On peut citer le PAX6
qui intervient, entre autres, dans la fabrication de cellules photoréceptrices
et de l'oeil chez la drosophile et bien d'autres espèces plus évoluées
dont l'homme. On retrouve d'autres gènes qui sont impliqués
dans la morphogenèse de nombreuses structures (coeur, tube digestif,
même au niveau cérébral…). On peut émettre
deux hypothèses qui font débat à l'heure actuelle :
On peut penser que les mutations se sont effectuées sur :
Les gènes bithorax et postbithorax transforment
le troisième segment thoracique (normalement sans aile, mais avec
des balanciers) en deuxième qui porte naturellement une paire d'ailes
(
infos) : les mouches mutantes possède deux paires d'ailes, comme
si elles avaient deux thorax, d'où le nom des gènes. La mutation
brutale
de ce gène aurait pu supprimer la deuxième paire d'ailes et
fait apparaître le groupe des diptères à deux ailes
(libellules, papillons, abeilles).
C'est le cas par exemple des gènes Hoxc-6 et Hoxc-8
codant pour les membres antérieurs et la colonne thoracique (
infos). Cette expression est exagérée chez le python dont
le corps est composé d'un très grand nombre de vertèbres
thoraciques.
Edward B. Lewis (1918-2004) reçut le prix Nobel de médecine en 1995, avec Christiane Nüsslein-Volhard et Eric F. Wieschaus " pour leurs travaux sur le contrôle génétique du développement précoce de l'embryon " grâce à leurs recherches sur les gènes homéotiques de la drosophile.
Un gène homéotique est un gène qui détermine
le plan d'organisation d'un être vivant, c’est-à-dire
la place des organes les uns par rapport aux autres, et selon les axes de
polarité, axe antéro-postérieur et axe dorso-ventral
(Wiki).
L'homéose est une théorie énoncée
par William
Bateson selon laquelle une partie du corps de l'animal prend la forme
d'une autre partie, normalement située ailleurs, comme la transformation
de la drosophile par le gène Antennapedia : la mutation est dite
homéotique.
Ces gènes sont présents chez la drosophile et sont dupliqués chez les bilatériens, en particulier chez la souris où ils ont été particulièrement étudiés.
Ces gènes possèdent une séquence commune appelée homéoboîte qui se fixe sur l'ADN pour activer ou inhiber l'expression de certains gènes pour diriger le développement embryonnaire vers une certaine différenciation cellulaire.
Il semble que les gènes homéotiques soient responsables de
la complexification du vivant.
Ils ne sont pas présents chez les éponges qui possèdent un seul type de cellules, les diblastiques, animaux à deux feuillets, les Cnidaires, comme les polypes ou les méduses, en possèdent peu et ne forment pas de complexes. Les bilatériens sont pourvus de gènes HOX élaborés avec des complexes qui se dupliquent en tandem chez les vertébrés.
De nombreux gènes homéotiques existent et leur étude ne fait que commencer.
On s'est aperçu que la sélection agit à tous les niveaux d'organisation et que le génome humain par exemple est une mosaïque comprenant à peu près 40% de transposons ( infos) : ce sont des éléments d'ADN parasites qui peuvent se déplacer sur un brin du génome et provoquer une recombinaison. Chez les plantes, ce taux passent à 75% ( infos).
A l'heure actuelle, l'évolution des espèces est admise par tous avec des variantes dans la manière dont elle se produit. Les études des gènes du développement permettront dans un avenir relativement proche de préciser ces mécanismes, surtout au niveau de la génétique des populations.
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