Voies optiques
Voie rétino-tectale : fibres efférentes des colliculus supérieurs

Citation

« Le sage peut découvrir le monde sans franchir sa porte. Il voit sans regarder, accomplit sans agir. »

Lao-Tseu

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Chez les mammifères, le tectum est appelé colliculus supérieur ou encore appelé tubercule quadrijumeau antérieur ou supérieur. Mais, on l'appelle prétectum, chez tous les autres vertébrés.

Les saccades sont des mouvements oculaires rapides et précis provoquant un changement de la fixation du regard sur le stimulus ( infos).


La direction des mouvements oculaires est pilotée par la formation réticulée pontique paramédiane (FRPP) pour les mouvements horizontaux et le noyau interstitiel rostral pour les mouvements verticaux.

Pour un ciblage encore plus précis, les neurones de deux structures cérébrales projettent sur les centres de contrôle :

  • les colliculus supérieurs mésencéphaliques,
  • les champs oculomoteurs frontaux (aires de Brodmann : 8).


Ces deux structures possèdent des neurones qui déchargent pour provoquer une saccade oculaire d'une amplitude déterminée et dans une direction donnée, quelle que soit la position de départ des yeux ( infos).

Leurs relations fonctionnelles sont identiques à celles existant entre noyau rouge et cortex moteur.

Moelle épinière : faisceau tectospinal

Faisceau tectospinalLe colliculus supérieur projette sur les motoneurones de la moelle épinière.

Les fibres empruntent une des voies motrices descendantes participant au système ventro-médian, le faisceau tecto-spinal.

Le système ventro-médian contrôle la posture et la locomotion par des ordres donnés directement par le tronc cérébral, alors que le système latéral réalise les mouvements volontaires par l'intermédiaire du cortex cérébral.

Les fibres du faisceau tractus tectospinal croisent la ligne médiane par la décussation tegmentale dorsale, en se positionnant ventralement au faisceau vestibulospinal pour se terminer dans la moelle épinière cervicale.


Le faisceau tectospinal permet les mouvements appropriés de la tête et du cou (oculo-céphalogyrie).

Pulvinar

Les neurones visuels des colliculus supérieurs projettent sur le pulvinar .

Ce noyau du thalamus postérieur, concerné par le processus de l'attention dirigée qui projette sur les aires visuelles corticales (lobe frontal, pariétal et occipital).


Le pulvinar joue un rôle essentiel dans l'attention dirigée.

Voie rétino-tectale Lors de lésions du pulvinar, l'attention sur des objets du champ rétinien controlatéral est affaiblie.

Lorsqu'on fait apparaître un éclair lumineux à la périphérie du champ visuel, le cortex pariétal est sollicité : les phénomènes d'orientation de l'attention ( infos) sont visibles au bout de 50 ms alors que la saccade oculaire intervient au bout de 200 ms. De plus, l'activité neuronale pariétale est renforcée à des stimuli proches spatialement de cet éclair lumineux.

Champ oculomoteur frontal

Champ oculomoteur, colliculus et FRPPLes neurones visuels des colliculus supérieurs projettent sur le pulvinar.

De leur côtés, les neurones du champ oculomoteur frontal (aires de Brodmann : 8) projettent ses neurones sur le colliculus supérieur ipsilatéral qui, lui-même, envoie ses neurones sur la FRPP (contrôle horizontal du regard) et le noyau interstitiel rostral controlatéral (contrôle vertical du regard).

Le champ oculomoteur frontal projette également directement sur les structures controlatérales sans passer par le colliculus supérieur et forme des voies complémentaires et compensatrices lors d'un déficit de l'une ou l'autre.

Ces champs sont également indispensables pour se focaliser précisément sur un stimulus en omettant les stimuli parasites.

Conclusion sur les colliculus supérieurs

Les colliculus supérieurs assurent  :

  • la coordination des mouvements des yeux en rapport avec des afférences visuelles ou non (notamment auditives, et corticales volontaires : champ oculo-moteur frontal (aires de Brodmann : 8) ;
  • les mouvements appropriés de la tête et du cou (oculo-céphalogyrie) ;
  • la capture visuelle et la fixation centrale de l'objet sur la rétine.

La privation des colliculus supérieurs chez le chat entraîne une cécité apparente par défaut de comportement de poursuite et une fixité du regard, mais le réflexe de clignement à la menace et les nystagmus optocinétique et vestibulaire sont conservés.

VisionStructure oculairePerception visuelleVision du chienVision du chat
Neurophysiologie de la visionPropriétés de la lumière
Formation de l'image dans l'oeilTraitement rétinien de l'image
Voies optiquesVoie rétino-corticaleVoie tectaleVoie prétectale
Voie hypothalamiqueVoie accessoire
Communication visuelle
Communication visuelle du chienCommunication visuelle du chat

Bibliographie
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