Citation
« Plus claire la lumière, plus sombre l'obscurité...
Il est impossible d'apprécier correctement la lumière sans
connaître les ténèbres. »
Jean-Paul Sartre
Documentation web
Après
avoir décrit leurs champs récepteurs (
infos), étudions les différents types des cellules
bipolaires et ganglionnaires et leurs relations.
Les synapses des cellules bipolaires " on " sont positionnées dans la portion interne de la couche ganglionnaire de la rétine alors que celles des cellules bipolaires " off " sont plus externes .
Les cellules bipolaires sont spécifiques des cônes ou des bâtonnets,
jamais des deux.
1. Les cellules bipolaires des bâtonnets entrent en contact avec 30 à 50 bâtonnets.
2. Les cellules bipolaires des cônes sont plus variées.
Leur neurotransmetteur est la cholécystokinine (CCK).
Chaque cône rouge ou vert contacte deux cellules bipolaires "
naines ", l'une " on " et l'autre " off ".
Les chercheurs ont découvert dans le corps géniculé latéral des primates trois sortes de neurones :
Il existerait plus une trentaine de types différents de cellules
ganglionnaires !
1. Les cellules ganglionnaires M ou α ou " parasol " (cellules " Y " ou " phasiques " chez le chat), environ 5% des cellules ganglionnaires, sont de grandes cellules à nombreuses dendrites synapsant avec un grand nombre de cellules bipolaires diffuses : leur champ récepteur est très large.
Elles sont situées plutôt en périphérie et se connectent aux couches magnocellulaires du corps genouillé latéral.
Elles détectent des stimuli de faible contraste : elles ont pour
rôle la détection grossière des formes et
des mouvements.
Leurs axones sont de fort diamètre, donc à conduction très rapide. Leurs réponses aux stimuli sont transitoires. Elles sont couplées à de nombreuses cellules amacrines sans qu'on en sache le rôle précis.
2. Les cellules ganglionnaires P ou β ou " naines " (cellules " X " ou " toniques " chez le chat), environ 90% des cellules ganglionnaires, sont des petites cellules possédant un petit champ dendritique : leur champ récepteur est étroit et se connecte en général qu'à une cellule bipolaire.
Elles sont plus nombreuses au centre de la rétine et se connectent aux couches parvocellulaires du corps genouillé latéral.
Elles détectent des stimuli à fort contraste. Elles
sont impliquées dans la perception fine des formes et des détails
et dans la vision
des couleurs.
Leurs réponses aux stimuli sont soutenues. Certaines cellules ganglionnaires sont des cellules à opposition de couleur avec un centre rouge et un pourtour vert ou un centre bleu et un pourtour jaune ( infos).
Les cellules ganglionnaires non-M non-P représentent environ 5% des cellules : leur rôle est encore obscur. Elles se connectent aux couches coniocellulaires du corps genouillé latéral.
Les petites cellules ganglionnaires bistratifiées reçoivent des influx des trois sortes de cônes et les comparent, d'où leur rôles dans la vision des couleurs.
Les petites cellules ganglionnaires epsilon et gamma se projettent sur les couches coniocellulaires du corps genouillé latéral, très large chez les animaux nocturnes ( infos), d'où vraissemblablement leur rôle dans la vision scotopique (bâtonnets)..
Les cellules ganglionnaires biplexiformes sont reliés aux bâtonnets, mais également aux cônes par des contacts directs.
Certaines cellules ganglionnaires ont une fonction de photorécepteurs
et contiennent de la mélanopsine
impliquées dans des fonctions ne donnant pas lieu à la formation
d'images.
Dans ces conditions, la mélanopsine agit comme un pigment sensoriel, couplé à un canal ionique par une cascade de signalisation menant à une détection physiologique de la lumière. La photoréponse de la mélanopsine se fait sélectivement pour les courtes longueurs d'onde (Melyan et coll, Nature, 26 Jan 2005). Ces cellules ganglionnaires seraient liées aux cônes bleus ?
Les photorécepteurs sécrètent en permanence du glutamate à l'origine du courant d'obscurité ( infos). Le glutamate provoque :
Les photorécepteurs dépolarisent les cellules bipolaires qui, à leur tour, transmettent l'information " pas de lumière " aux cellules ganglionnaires, relais vers les centres visuels supérieurs.
En même temps, le même transmetteur hyperpolarise les autres cellules bipolaires et empêche la transmission de l'information " lumière ".
Les cellules ganglionnaires ne déchargent pas !
Certaines cellules bipolaires, hyperpolarisées auparavant, se dépolarisent et transmettent l'information " lumière " aux cellules ganglionnaires.
Les cellules ganglionnaires déchargent, c'est-à-dire, produisent des potentiels d'action et transmettent l'information " lumière " aux centres visuels supérieurs.
Les cellules " off ", au contraire, réduisent leur fréquence de décharge.
Ce sont les différences de luminance au centre de leur champ
récepteur qui augmentent leurs décharges que ce soient
en positif (cellules " on ") ou en négatif (cellules
" off ").
La différence des réponses des cellules " on " et " off " provient du fait qu'elles utilisent des récepteurs différents du glutamate. Le glutamate :
VisionStructure
oculairePerception visuelleVision
du chienVision
du chat
Neurophysiologie de la visionPropriétés de la lumière
Formation de l'image dans l'oeilTraitement rétinien de l'imageRétine
PhotorécepteursCellules bipolaires et ganglionnairesCellules
horizontales et amacrines
Voies optiquesCommunication
visuelle
Communication
visuelle du chienCommunication
visuelle du chat