Hormones stéroïdiennes : androgènes
Testostérone : récepteur aux androgènes

Citation

« Lesbienne : Femme qui jouit sans penser à mâle. »

Georges Elgozy

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Sommaire
  1. Endocrinologie
  2. Système hypothalamo-hypophysaire
    1. Neurosécrétion
    2. Système hypothalamo-neurohypophysaire
    3. Système tubéro-infundibulaire
    4. Hormones du système hypothalamo-hypophysaire
      1. Hormones hypothalamiques
        1. GnRH (Gonadotropin Releasing Hormone ou gonadolibérine)
    5. Hormones hypohysaires
      1. Hormones antéhypophysaires
        1. Gonadotrophines ou gonadotropines
          1. Structure moléculaire
          2. Gonadotrophines adénohypophysaires
            1. FSH (hormone folliculo-stimulante)
            2. LH (hormone lutéinisante)
          3. Gonadotrophines chorioniques
      2. Hormones posthypophysaires
  3. Hormones à visée reproductive
    1. selon leur lieu de production
      1. Hormones testiculaires
      2. Hormones ovariennes
      3. Hormones placentaires et utérines
    2. selon leur structure
      1. Stéroïdes sexuels
        1. Androgènes : testostérone
          1. Synthèse et structure de la testostérone
          2. Métabolisme de la testostérone
          3. Fonctions de la testostérone
            1. Développement des organes sexuels pendant l'embryogenèse
            2. Spermatogenèse et régulation de la synthèse de testostérone par le testicule
            3. Développement des caractères sexuels secondaires
              1. Caractères sexuels morphologiques et physiologiques
              2. Dimorphisme sexuel des structures cérébrales
              3. Comportements sexuellement dimorphiques
          4. Mode d'action : récepteur aux androgènes
        2. Oestrogènes
        3. Progestérone
      2. Glycoprotéines
        1. Gonadotrophines chorioniques
        2. Glycoprotéines de la famille des TGF-β
          1. Structure
          2. Activines
          3. Inhibines
          4. AMH : hormone anti-mullerienne
      3. Hormones polypeptidiques
        1. Hormones lactogènes placentaires (PL) ou
          chorioniques somatomammotropines (CS)
        2. Hormone de croissance placentaire (PGH)
        3. Leptine
        4. Relaxine
        5. Prolactine déciduale
  4. Hormones stéroïdiennes
    1. Classification des hormones stéroïdiennes
      1. Hormones surrénaliennes
      2. Stéroïdes sexuels
    2. Structure des hormones stéroïdiennes
    3. Synthèse des hormones stéroïdiennes
      1. Début commun de la synthèse des hormones
      2. Suite de la synthèse des différentes hormones
        1. dans les surrénales
        2. dans les gonades
    4. Catabolisme des hormones stéroïdiennes

Bibliographie


L'hormone androgène mâle par excellence est la testostérone, molécule à 19 carbones (structure), synthétisée dans les cellules interstitielles de Leydig.


Le mode d'action de la testostérone, ou plutôt de la dihydrotestostérone (DHT) est lié à un récepteur aux androgènes.

Mode d'action de la testostérone : récepteur aux androgènes

Le récepteur aux androgènes (ou RA) est un récepteur nucléaire de la famille des récepteurs des stéroïdes, appelés également NR3C.

En tant que récepteur nucléaire, il s'apparente aux récepteurs NR1 des hormones thyroïdiennes, de la vitamine D ou de l’acide rétinoïque. Il existe de nombreux récepteurs nucléaires orphelins.

Chez l'homme, le gène codant la protéine RA est sur le bras long du chromosome X, près du centromère.

Deux isomères du récepteur aux androgènes
Deux isomères du récepteur aux androgènes
(© Boghog talk | contribs)

Ce récepteur, localisé au niveau des tissus cibles androgénodépendants, fixent les androgènes naturels actifs, testostérone ou dihydrotestostérone (DHT), 30 fois plus active.

Ces tissus cibles sont les tissus du système génital mâle (testicule, prostate…) ou femelle (ovaire, placenta…), mais également des tissus comme le muscle cardiaque, les muscles lisses vasculaires, les cellules thyroïdiennes…

Le récepteur est constitué principalement de quatre domaines qui peuvent être subdivisés :

  • le domaine d'activation de la transcription (TAD : TransActivation Domain ou NTD : N-terminal Domain), à l'extrémité N-terminale, essentiel au niveau des gènes cibles, composé des domaines A/B ;
  • le domaine de liaison à l’ADN (DBD pour DNA Binding Domain), domaine central, domaine C ;
  • le domaine charnière (Hinge region), domaine D, situé entre le LBD et le DBD, pourrait permettre le transfert du complexe RA-ligand dans le noyau de la cellule cible grâce à un signal de localisation nucléaire ;
  • le domaine de fixation du ligand (LBD : Ligand Binding Domain), domaine E, à l'extrémité C-terminale, domaine F.

Le récepteur aux androgènes, lorsqu'il n'est pas fixé à son ligand, serait cytoplasmique dans une zone proche du noyau, sinon, il est intranucléaire.

Mode d'action des androgènes
Mode d'action des androgènes
(© creativecommons.org/Jonathan.Marcus)

De manière simplifiée, les androgènes sont transportés vers le tissu cible par des protéines de transport (SHBG - Sex Hormon Binding Globulin - , albumine, et ABP - Androgen Binding Protein).

  • Ils diffusent passivement à travers la membrane cytoplasmique et se fixent sur les récepteurs libres.
  • Cette activation des RA est 30 fois supérieure pour la dihydrotestostérone que pour la testostérone.

Cette activation des récepteurs provoque :

  • une défixation des hsp, protéines inhibitrices : hsp 70, hsp 90, - hsp : heat shock proteins - FKBP 52 ;
  • une transconformation, modification structurale du récepteur nucléaire, qui aboutit à son activation en tant que facteur transcriptionnel qui met à jour les sites de dimérisation et la séquence de transfert nucléaire (NLS) Sa fixation sur une séquence spécifique de l'ADN (DBD) propres aux récepteurs aux hormones stéroïdiennes, appelée HRE (Hormone Response Element), en particulier ici, ARE (Androgen Response Element)

La transcription peut commencer avec un recrutement de nombreux co-activateurs, ce qui provoque :

  • une réponse primaire rapide (30 minutes) par une induction des ARN messagers de gènes spécifiques, synthétisant des protéines ;
  • une réponse secondaire (12 à 48h) correspond à une régulation de la synthèse de nombreuses protéines cellulaires ou sécrétées, comme l'IGF-1 par exemple.

EndocrinologieAxe hypothalamo-hypophysaireHormones hypothalamiques
Hormones antéhypophysaires Hormones posthypophysaires
Hormones à visée reproductiveHormones gonadiquesStéroïdes sexuels
AndrogènesTestostéroneFonctions de la testostéroneRécepteur aux androgènesOestrogènesProgestèrone
Hormones placentaires et utérinesGonadotropines chiorioniques
ActivinesInhibinesAMH (hormone anti-mullerienne)Relaxine

Bibliographie
  • Hamamah S., Saliba E., Benahmed M., Gold F. - Médecine et biologie de la reproduction : des gamètes à la conception - Elsevier Masson, 385 p., 2004
  • Wallerand H., Chabannes E., Bittard H. - Infertilité masculine idiopathique et récepteur aux androgènes - Progrès en Urologie), 11, p. : 610-620, 2001
  • Baird D. - Rôle des gonadotrophines du follicule préantral au préovulatoire - Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction, Vol 35, N° 5-C2, p.: 24-29, 2006
  • Coussieu C. - Hormone lutéinisante (LH) - EMC, Biologie clinique, 90-10-0550
  • Taiturier C. - Mécanismes neuroendocriniens de la maturation pubertaire - Gynécologie Obstétrique & Fertilité, Volume 30, numéro 10, p.: 809-813, 2002
  • Battaglia D. F. & all - Endocrine Alterations That Underlie Endotoxin-Induced Disruption of the Follicular Phase in Ewes - Biology of Reproduction, vol. 62, n° 1, p.: 45-53, 2000