Citation
« Dites aux gens qu'il existe un milliard d'étoiles
dans la galaxie et ils vous croiront. Dites-leur qu'il y a de la peinture
fraîche sur une chaise et ils auront besoin d'y toucher pour se convaincre. »
K. Garbutt
Les récepteurs cutanés ont plusieurs caractéristiques.
1. Ils sont très sensibles.
Ce sont des mécanorécepteurs à bas seuil, c'est-à-dire qu'une très faible stimulation provoque un potentiel d'action ( infos) dans la fibre sensitive afférente.
La peau humaine peut percevoir la pression d'un objet de 0,006 x 0,04 mm
(Bear).
Toutefois, comme tout bon système sensoriel, certaines sensations sont occultées : la sensibilité dépend également d'autres facteurs ( infos). Le système nerveux central a un rôle non négligeable dans toutes les sensations.
Les fibres sensitives qui synapsent avec les récepteurs cutanés sont d'assez fort diamètre ( infos).
Les mécanorécepteurs encapsulés sont innervés par une fibre est de type Aβ qui sont des fibres myélinisées de 5 à 12 mm de diamètre dont la vitesse de propagation est d'environ 30 à 70 m/s.
Les fibres des terminaisons libres sont des fibres Aδ ou de type C amyéliniques, de plus faibles diamètres (respectivement 2 à 5 mm et 0,5 à 1 mm) et à vitesse de propagation plus faible (12 à 30 et 0,5 à 2 m/s).
3. Ils comportent des récepteurs phasiques ou toniques ( infos), ce qui permet de couvrir une grande diversité de sensation tactiles.
En effet, la sensation ne se limite pas au " toucher " : nous pouvons ressentir des pressions plus ou moins fortes, des vibrations plus ou moins rapides, des chatouillements ou même des fourmillements.
Les corpuscules de Meissner ( infos), les récepteurs des follicules pileux ( infos) et les corpuscules de Pacini ( infos) sont des récepteurs phasiques qui réduisent rapidement la fréquence des décharges : leur adaptation est dite rapide, même très rapide pour les corpuscules de Pacini.
Ces récepteurs détectent les propriétés dynamiques
du stimulus tactile : vibrations, vitesse, mouvements…
Les disques de Merkel (
infos) et les corpuscules de Ruffini (
infos) sont des récepteurs toniques qui déchargent
de manière continue ou diminuent lentement leur fréquence
: leur adaptation est dite lente.
Ces récepteurs détectent les propriétés statiques
du stimulus, c'est-à-dire les pressions et les caractéristiques
de l'objet : sa forme, ses bords, sa texture…
4. Leur nombre diffère selon leur localisation sur le corps.
Les récepteurs cutanés sont très nombreux au niveau des organes signifiants pour le toucher :
Les corpuscules tactiles sont très développés
sur le groin des porcins, les trompes des éléphants.
5. La taille des champ récepteur varie.
Chez l'homme, dans les régions " tactiles ", les seuils de discriminations sont très faibles : deux sensations proches spatialement peuvent être différenciées facilement (2 mm environ pour les doigts).
Les récepteurs sont non seulement plus nombreux dans ces régions, mais leur champ récepteur est étroit, ce qui est logique. Le volume des régions cérébrales traitant ces informations est plus important.
Dans d'autres régions, elles sont considérées comme une stimulation unique comme le dos ou les jambes chez l'homme par exemple (35 à 45 mm).
6. La discrimination tactile dépend d'une exploration tactile active.
La discrimination tactile dépend également de nombreux autres paramètres.
Je me souviens toujours de mes premières palpations
abdominales de chiens ou de chats où je ne " sentais "
pratiquement rien. A l'heure actuelle, la palpation me permet de détecter
des masses de dimensions réduites.
Le toucher actif s'appelle " perception tactilo-kinesthésique
" et présuppose l'action complexe de plusieurs mécanorécepteurs
(extérocepteurs
et propriocepteurs).
SomesthésieToucherRécepteurs
cutanésVoies
tactiles
Cortex
somatosensorielCommunication
tactile
Communication
tactile chez le chienCommunication
tactile chez le chat
Douleur
et nociceptionThermoceptionProprioception