Citation
« Fermer les yeux devant le danger, c'est se donner
en proie et renoncer à son libre arbitre. »
Georges Meredith
Le chat ignore que les proies capturées sont des aliments : il doit
l'apprendre par apprentissage.
Le comportement de prédation se développe sous l'influence de différents facteurs :
On pourrait également parler d'apprentissage coactif.
A partir de la 4ème semaine, la mère ramène au nid des proies déjà mortes ou qu'elle tue devant ses chatons.
Ceux-ci jouent avec le cadavre et apprennent à l'ingérer.
A partir de ce moment, ils associent la notion de
proie à celle d'aliment.
Ensuite, elle rapporte des proies blessées ou bien vivantes et laisse les jeunes jouer avec elles. Le patron-moteur de la capture ne tarde pas à apparaître chez les chatons : ils apprennent à l'attraper et si, au début, c'est encore la mère qui la tue, ils ne tardent pas à le faire eux-mêmes.
Dès la 5ème semaine, les chatons effectuent des tentatives de capture sur des petites proies indemnes (insectes, serpent...). Ensuite, ils accompagnent leur mère à la chasse et apprennent à perfectionner leurs aptitudes par l'imitation.
Le type de proies capturées par la mère exerce une influence
déterminante sur les préférences futures des chatons.
La chasse est donc orientée vers des cibles que le chat a appris à chasser.
Cela explique que certains chats tuent de préférence des souris alors que d'autres sont attirés principalement par les oiseaux.
En ce qui concerne les rats, l'observation d'un chat adulte capturant cette espèce est quasi indispensable pour qu'un jeune capture à son tour des rats.
Même lors de spécialisation, le chat peut chasser n'importe quelle proie.
Les jeux permettent aux animaux de dérouler tout leur répertoire
comportemental.
Les jeunes apprennent alors tout ce qui peut leur servir (comportement social ou alimentaire, agression…) pour une vie future harmonieuse.
On comprend alors pourquoi des troubles comportementaux importants peuvent
survenir lors des troubles du développement comportemental ( infos).
La prédation ne déroge pas à cette règle : de nombreuses séquences de jeux entre chatons font appel au comportement de capture ou de mises à mort des proies, sans toutefois les émotions qui les accompagnent.
L'habileté à chasser semble innée.
Des chatons, élevés au biberon, nés en appartement, n'ayant jamais chassé, ni même vu chasser, et qui n'ont jamais eu de contact avec une proie spécifique entre 1 et 5 mois, peuvent devenir de bons chasseurs de cette proie. Cependant, ces habiletés semblent inférieures et acquises moins rapidement.
Le chaton joue avec des objets en mouvement. On retrouve pêle-mêle :
On observe également des séquences de jeu " virtuel ".
Aucun objet réel n'est présent : on peut qualifier cette séquence d'activité de déplacement ( infos). La motivation à chasser est extrêmement forte et ressort de cette manière.
C'est ce qui se passe également dans les agressions de prédation ( infos).
De nombreuses séquences de jeux entre chatons ressemblent à celles qui sont utilisées pour attraper et tuer les proies : affût, approche en position rampante, poursuites, bonds…
Comme nous l'avons dit, elles font autant partie de l'apprentissage de la vie sociale qu'un entraînement à la prédation.
Lors
de la période de socialisation ( infos), le chat apprend quelles sont ces espèces amies : l'animal
peut ne pas les chasser par la suite.
Cependant, cette imprégnation interspécifique est difficilement généralisable ( infos).
Certains chats, élevés avec une espèce-proie " potentielle " (moineau, souris…), ne chasseront pas leur " copain ", mais captureront d'autres individus de la même espèce.
Le comportement de prédation est donc sous dépendance génétique et peut s'exprimer indépendamment des expériences précoces.
Comportement alimentaireComportement alimentaire du chatPrédation
Alimentation
(Ã la maison)Allaitement chatonSevrage chaton
Alim. de la chatte (gestation, lactation)Alim. chats stérilisésAlim. chat (en fonction âge
Alimentation à objectifs spéciauxSémiologie
alimentaire