Perception des phéromones
Phéromones chez l'homme

Organe voméronasal de l'homme

Auparavant considéré comme atrophié et inactif chez l'Homme, peut-être pour que cet être " exceptionnel " ne soit pas considéré comme un animal, l'organe voméronasal est bien présent et possède des neurorécepteurs (The clinical significance of the human vomeronasal organ 2023 et The Human Vomeronasal (Jacobson’s) Organ: A Short Review of Current Conceptions, With an English Translation of Potiquet’s Original Text 2018).

Toutefois, le rôle des phéromones est encore discuté chez l'homme (Pheromone receptors and their putative ligands: possible role in humans 2020 et Reproducible research into human chemical communication by cues and pheromones: learning from psychology's renaissance 2020).

1. Des études humaines utilisant un potentiel électrique évoqué dans la muqueuse nasale (électrovoméronasogramme) ont prétendu démontrer une fonction de récepteur définie du VNO (The Human Vomeronasal (Jacobson’s) Organ: A Short Review of Current Conceptions, With an English Translation of Potiquet’s Original Text 2018).

Mais, il existe également des preuves génétiques du contraire : les gènes qui codent pour les protéines des récepteurs voméronasaux et les canaux ioniques spécifiques impliqués dans le processus de transduction sont mutés et non fonctionnels chez l'homme (The human vomeronasal organ. III. Postnatal development from infancy to the ninth decade 2001).

2. Une intervention chirurgicale dans la zone septale de la fosse de Jacobson pourrait entraîner d’éventuels changements dans le comportement sexuel préoccupent clairement les rhinologues.

Les corps neuraux du nerf terminal libèrent la gonadolibérine (GNRH) en réponse à la stimulation du VNO.

3. Les connexions du nerf terminal, également appelé nerf crânien N ou 0 ou XIII) au VNO sont le dernier facteur en date en cours autour de l’organe de Jacobson (The vomeronasal organ – incidence in a Bulgarian population 2016).

Bien que le nerf ait reçu beaucoup d’attention chez les non-primates (où sa taille est relativement beaucoup plus grande), les études sur sa structure et sa fonction ont été relativement négligées chez l’homme (Neuroanatomy, Cranial Nerve 2018 et Cranial nerves XIII and XIV: nerves in the shadows 2013).

4. Chez l'Homme, plusieurs types de phéromones ont été isolées (Phéromones : définition, rôle, types et effets).

Rôles des phéromones
chez l'homme

Rôles dans la
reconnaissance
de l'autre

De nombreuses communications récentes prouvent que les phéromones ont un rôle non négligeable dans la reconnaissance individuelle ( phéromones et reconnaissance).

a. La communication phéromonale mère/petits marche dans les deux sens.

• Les bébés humains reconnaissent leur mère à l'odeur, i.e. les sécrétions de l'aréole du sein chez la femme sécrètent aussi des phéromones.
• Les mères (et même les pères) reconnaissent les odeurs de leurs bébés dans les trois jours qui suivent la naissance.

b. Le rôle des " doudous " est dû à leur odeur et de jeunes enfants peuvent être calmés avec une compresse imprégnée des odeurs axillaires de leur mère.

Rôle dans la reproduction

Le rôle dans le comportement sexuel humain se précise.

1. Les femmes sécrètent des phéromones modificatrices (primer pheromone).

• Les femmes vivant en communauté synchronisent leurs cycles menstruels.
• Les couples stériles ont souvent un bébé après l'adoption d'un enfant.

2. Des phéromones de déclenchement (releaser pheromone) sont présentes dans l'homme.

a. Les sécrétions des glandes sudoripares apocrines des aisselles et du périnée des hommes contiennent de l'androsténone et de l'androstènedione et auraient un rôle d'attraction sexuel comme chez les animaux (Genetic variation in a human odorant receptor alters odour percepti 2007).

• La présence des poils (et de ses sécrétions sébacés et sudoripares aurait un effet sur la libido par son pouvoir érotique visuel et odorant. Par ses terminaisons nerveuses, les poils auraient un rôle non-négligeable dans le sens tactile.
• La sueur ou les squames de la peau, ce qui correspond à 1000 cellules/cm²/h, auraient une action apaisante par les stéroïdes à effet tranquillisant.

Remarque : ces substances seraient détectées par les récepteurs olfactifs principaux (OR) et devraient être plutôt appelées signaux sémiochimiques. Les récepteurs MS4A pourraient aussi jouer un rôle.

Chez le porc, elles sont présentes dans la salive et pourraient être de véritables phéromones ( phéromones porcines).

b. La spermine et la spermidine sont retrouvées dans la partie prostatique du sperme (Sex differences in main olfactory system pathways involved in psychosexual function 2020).

c. Ces phéromones seraient perçues par la femme, surtout pendant la période d'ovulation.

Toutefois, elles ne semblent pas agir sur le comportement reproducteur en lui-même (Putative sex-specific human pheromones do not affect gender perception, attractiveness ratings or unfaithfulness judgements of opposite sex faces 2017).

Remarque : En tout cas, toutes les phéromones mises en vente sur internet pour favoriser l'attraction sexuelle ne semblent pas avoir beaucoup d'effets (Love At First Sight: The Science Behind Pheromone Attraction 2023).

Une autre pratique invraisemblable est révélé par le " vabbing " chez la femme, étalement de phéromones vaginales sur la peau (Le « vabbing » ou comment se parfumer avec des sécrétions vaginales pour attirer des partenaires 2023).

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