• Comportement du chien et
    du chat
  • Celui qui connait vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme
    • Konrad Lorenz
  • Biologie, neurosciences et
    sciences en général
  •  Le but des sciences n'est pas d'ouvrir une porte à la sagesse infinie,
    mais de poser une limite à l'erreur infinie
    • La vie de Galilée de Bertold Brecht

Audition
Vue d'ensemble

Sommaire

La fonction auditive, le fait d'entendre, a un caractère adaptatif évident pour les animaux et est nécessaire à leur survie.

De nombreux sons émis par les animaux, des insectes aux vertébrés supérieurs, sont d'une très grande complexité.

Loup hurlant
Loup hurlant à la lune
(Figure : vetopsy.fr)

Le langage de l'homme, les chants des oiseaux, les vocalises du dauphin, les stridulations des insectes en sont autant d'exemples.

L'aptitude à émettre et à percevoir les sons permettent aux animaux d'explorer (au sens large) leur environnement. Elle permet :

  • la prévention des dangers ;

On détecte souvent un danger par le bruit qu'il produit avant de le voir.

La perception du son permet la détection de sa source et sa localisation.

  • la communication par des vocalisations spécifiques qui permettent d'exprimer un grand nombre d'émotions et qui, le plus souvent, soulignent d'autres messages (visuels, olfactif…) ;

Un chat ou un chien dans une situation conflictuelle, grogne ou crache… en hérissant le poil ce qui constitue un message visuel univoque.

Les infrasons émis par les baleines à bosse peuvent être perçus à des centaines de kilomètres.

Loup hurlant
Chat attentif

Le langage est essentiel dans les interactions humaines, si bien que les propriétaires pensent souvent que leur animal domestique comprend tout, ce qui est à l'origine de troubles de la communication, porte ouverte à l'anxiété chez le chien (loupecommunication sonore homme-chien) et le chat (loupecommunication sonore homme-chat).

« Les signaux auditifs préviennent, accompagnent ou prolongent le déroulement de certaines fonctions biologiques essentielles et ils en sont l'expression, ce qui ne veut pas dire la symbolisation  » (Yveline Leroy).

bien

Les stimuli sonores sont perceptibles à grande distance, aussi bien de jour que de nuit ou lorsque la visibilité est limitée (milieu forestier dense, hautes herbes...). La communication sonore est alors bien plus efficace que les communications visuelle et tactile.

Les animaux doivent percevoir les sons avec une grande acuité pour pouvoir les discriminer avec précision.

Pour cela, ils se sont doté d'un appareil auditif extrêmement performant qui permet de détecter les changements d'intensité et de fréquence des sons.

Femme jouant de la mandoline
Femme jouant de la mandoline
(Figure : Picasso, 1909)
bien

L'oreille moyenne et l'oreille interne sont un petit chef d'oeuvre de miniaturisation et de sophistication qui peut rivaliser avec les appareils les plus performants, et tout cela dans le volume d'un petit pois chez l'homme.

C'est lors du passage de la vie aquatique à la vie terrestre que certains petits os du crâne migrent dans l'oreille moyenne pour former la chaîne des osselets. Conjointement, se développe le système vestibulaire qui contribue au maintien de l'équilibre.

attention

Contrairement à l'audition, le sens de l'équilibre est totalement inconscient. Toutefois, ces deux systèmes sensoriels présentent des analogies structurelles et neurophysiologiques.

De plus, chez l'homme, l'audition a dépassé ses fonctions primitives de communication et de survie, par exemple, par les créations musicales à l'origine de perceptions et de sensations complexes à dimensions métaphysiques évidentes (loupephilosopphie et musique).

Chez l'homme, une spécialisation hémisphérique s'est développée pendant son évolution avec une aire du langage plutôt à gauche et une aire musicale plutôt à droite (loupecortex auditif).

On a découvert, chez l'homme de Néanderthal, un fragment de fémur d'ours percé de trous qui correspond en gros à notre flûte actuelle. Or, ces Homo primitifs possédaient un langage rudimentaire (supposition par l'analyse de leur squelette). Serait-ce le début de la spécialisation hémisphérique ?

Bibliographie
  • Leroy Y. - L'univers sonore animal - Bordas, 350 p., 1979
  • Moelk M. - Vocalizing in the house-cat ; a phonetic and functional study - The American Journal of Psychology, Vol LVII, p: 184-205, 1944
  • Giffroy J..M. (Prof. Université de Namur, Belgique) - L'éthogramme du chat - 3ème cycle professionnel des écoles nationales vétérinaires, Toulouse, 2000
  • Giffroy J..M. (Prof. Université de Namur, Belgique) - L'éthogramme du chien - 3ème cycle professionnel des écoles nationales vétérinaires, Toulouse, 2000
  • Dehasse J. - Tout sur la psychologie du chat - Odile Jacob, Paris, 604 p., 2005
  • Rosenzweig M.R., Leiman A.L., Breedlove S.M. - Psychobiologie - DeBoeck Université, Bruxelles, 849 p., 1998
  • Purves D., Augustine G.J., Fitzpatrick D., Katz L.C., Lamantia A-S, McNamara J.O., Williams S.M. - Neurosciences - De Boeck, 800 p., 2003
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  • Bear M.F., Connors B.W., Paradiso M.A. - Neurosciences : à la découverte du cerveau - Masson-Williams, 654 p, 1997
  • Gazzaniga, Ivry, Mangun - Neurosciences cognitives - De Boeck, 585 p., 2001
  • Université d'Oxford - Dictionnaire du comportement animal - Robert Laffont, Paris, 1013 p., 1990
  • Immelmann K. - Dictionnaire de l'éthologie - Pierre Mardaga Editeur, Liège, 296 p., 1990