• Comportement du chien et
    du chat
  • Celui qui connait vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme
    • Konrad Lorenz
  • Biologie, neurosciences et
    sciences en général
  •  Le but des sciences n'est pas d'ouvrir une porte à la sagesse infinie,
    mais de poser une limite à l'erreur infinie
    • La vie de Galilée de Bertold Brecht

Le chien dans le règne animal

Sommaire
définition

Le chien (canis familiaris) fait partie de la famille des canidés.

Classification zoologique

Nous allons détailler la place du chien dans la classification zoologique (taxinomie ou taxonomie - science des lois et des principes de la classification des organismes vivants).

 Carl von linné
Carl von Linné

Les noms latins des animaux ont été créés par Carl von Linné (1707-1778) qui inventa le système de nomenclature binominale (deux noms latins : binôme) pour dénommer avec précision toutes les espèces animales et végétales.

Cette dénomination d'espèces (par exemple Canis lupus pour le loup commun) permet aux scientifiques de se comprendre quelle que soit leur langue.

attention

À l'heure actuelle, la classification zoologique a été bouleversée par la cladistique, du grec ancien (klados) signifiant " branche ", i.e. classification hiérarchique des espèces basée sur la phylogénie ou l'évolution des ancêtres.

Certains termes comme coelomate par exemple sont aujourd'hui obsolètes.

Place du chat domestique
dans la classification zoologique

Notre chien domestique (Canis lupus familiaris) descend du loup (Canis lupus).

En allant du plus général au plus particulier, le chien est :

1. un Animal : être vivant (qui naît, grandit, se multiplie et meurt), organisé, élémentaire ou complexe, doué de sensibilité et de mobilité contrairement au végétal.

  • le métabolisme des animaux est hétérotrophe, du grec nourrir différent : ils doivent trouver des nutriments organiques, êtres vivants ou morts, pour synthétiser leur propre substance.
  • Contrairement aux animaux, les végétaux possèdent, en général, une paroi cellulosique et des chloroplastes et leur métabolisme est autotrophe, du grec nourrir soi-même, i.e. capable de synthétiser tous ses constituants.

2. un Métazoaire : organisme qui comprend plusieurs cellules, contrairement aux Protozoaizes qui n'en comportent qu'une seule ;

a. Bilatéral : son corps est symétrique par rapport à un plan, contrairement aux radiaires, radiés ou Radiata, symétrie par rapport à un axe comme, par exemple, les cnidaires et les cténaires, appelés aussi cténophores.

Remarque 1 : le terme de radiaires n'est plus employé actuellement car il réunissait plusieurs groupements d'animaux différents qui ne forment pas un groupe monophylétique selon les conceptions actuelles de la phylogénie animale. Les échinodermes n'en font par exemple pas partie (loupe symmetrie in biology).

Remarque 2 : le terme coelomate, n'est plus non employé à l'heure actuelle, i.e. animaux qui possèdent un cœlome, c’est-à-dire une cavité interne secondaire limitée par le mésoderme, troisième tissu qui se différencie lors du développement embryonnaire (loupe gastrulation).

  • Chez les vers par exemple, les plathelminthes était dits acoelomates et les nématodes, pseudocoelomates. Toutefois, on s'est rendu compte que cette absence de cœlome était secondaire.
  • À l'heure actuelle, les termes cœlomate, triblastique (ou triploblastique) et bilatrien sont synonymes.
Crâne de chien
Crâne de chien
(Photo : Max Warren)

c. Deutérostome : le développement embryonnaire donne au blastopore (orifice unique de l'embryon des animaux au stade gastrula) la fonction d'anus, la bouche se formant secondairement.

Chez les protostomes, le blastopore devient la bouche.

d. Chordé :  le système nerveux central est constitué d'un tube en position dorsale.

  • Le pharynx est perforé par des fentes latérales paires faisant office de système respiratoire chez les cordés inférieurs (amphioxus et tuniciers) et qui régresseront chez les cordés supérieurs.
  • La corde dorsale ou notochorde, tube squelettique axial au-dessus du tube digestif, donnera la colonne vertébrale, bien individualisée chez les vertébrés.

3. Notre chien domestique est donc un Vertébré (loupe Le triomphe des vertébrés – 1/2 – L’évolution en marche) :

a. Gnathostome : c'est-à-dire possédant une mâchoire complète.

b. Tétrapode : à quatre pattes ce qui élimine les deux classes de poissons.

4. Notre chien domestique est un Mammifère Thérien (mammifère évolué ne pondant pas d'oeufs). C'est un Placentaire vrai (ou Euthérien), ce qui le différencie  (loupe Le triomphe des vertébrés – 2/2 – Le règne des mammifères) :

dentition du chien
Dentition du chien
(Figure : vetopsy.fr d'après Barone)

5. Notre chien domestique est un Carnivore.

a. Les carnivores, entre autres, possèdent trois sortes de dents (incisives, canines et molaires). Les molaires comportent les prémolaires, les carnassières et les molaires proprement dites appelées tuberculeuses.

b. Les Carnivores sont différenciés en deux groupes, suivant la forme de leurs dents et leur régime alimentaire :

  • les Caniformes (arctoidés), à petites carnassières (ce qui n'est pas le cas du chien) et à molaires fortes, sont omnivores ;
  • les Féliformes (Aeluroidés), à forte carnassière tranchante et à petites molaires, sont presque exclusivement carnivores.

6. Notre chien domestique est donc un caniforme appartenant à la famille des Canidés.

Classification des Canidés