Citation
« Ce n'est pas en suivant les pas d'autrui qu'on
arrive à tracer son chemin. »
Jiang Zilong
L'acuité olfactive est définie en fonction du seuil de perception olfactive.
Ce seuil est le nombre minimal de molécules actives d'une substance donnée qui peut être perçu. En pratique, c'est la plus petite concentration de ces molécules odorantes dans l'air.
Le chien a une acuité olfactive bien plus élevée que l'Homme.
Les acides organiques de C1 à C8 sont les seules substances à avoir été étudiées objectivement. Les seuils de perception sont 100 fois plus faibles (1/1 000 000) chez le chien que chez l'homme.
Les
substances qui participent à la constitution de la signature olfactive
d'une personne humaine proviennent :
Les odeurs perçues lors du pistage peuvent également provenir :
Un certain nombre de travaux donnent des informations sur l'acuité olfactive canine.
Le chien est capable de différencier :
Un chien dressé à détecter les explosifs dans les aéroports est capable de trouver de très faibles quantités de ces produits (moins d'un gramme de Semtex dans 32 tonnes de bagages, par exemple)
Des anecdotes et des expériences limitées portant sur des ensembles de molécules non répertoriées mettent en évidence un pouvoir important de discrimination entre deux substances chez le chien.
La Justice de certains pays, comme l'Allemagne et la Hollande, accepte comme preuve l'identification d'une personne par un chien.
Le
sens d'une piste est déterminé par la comparaison de deux
traces olfactives d'intensité différente.
De nombreux ouvrages profanes sur le dressage du chien pisteur prétendent qu'un chien de qualité suit le plus souvent la piste dans le sens où elle a été tracée. Les résultats des expériences scientifiques sont contradictoires et insuffisants pour tirer des conclusions.
Trois groupes d'expérimentateurs américains différents, à la demande de clubs de dressage, ont effectué une série d'expériences en utilisant 52 chiens pisteurs confirmés, appartenant à 20 races différentes (surtout des Bergers Allemands, des Saint-Hubert et des Labradors).
Une équipe européenne, travaillant avec un seul chien, a montré que, la plupart du temps, ce dernier suivait la piste dans le bon sens en comparant les intensités des odeurs des traces successives.
L'acuité
olfactive est variable selon les races de chiens :
Pour comparaison, le chat possède 67 millions
de cellules réceptrices et 20,8 cm2 de muqueuse olfactive
(infos)
contre 5 millions et 4 cm2 chez l'homme (
infos).
L'acuité dépend également de l'anatomie nasale (longiligne comme le lévrier, bréviligne comme le bouledogue) qui modifie le cheminement de l'air et son contact avec la muqueuse olfactive.
Les bulbes olfactifs reçoivent de nombreuses afférences d'autres centres nerveux.
C'est pourquoi la motivation du sujet intervient dans l'acuité olfactive : les animaux rassasiés ont la réputation d'avoir un odorat moins fin que ceux qui sont affamés.
Certaines
hormones peuvent modifier, favorablement ou défavorablement, la perception
olfactive. D'une manière générale,
les femelles seraient plus sensibles aux odeurs que les mâles.
Les facteurs héréditaires n'ont pas été, jusqu'ici, étudiés de manière systématique.
Enfin, rappelons qu'avec le temps, le processus d'adaptation fait diminuer la sensibilité olfactive à une substance particulière : quand on est en présence d'une odeur pendant une longue période, on ne la sent plus. Une fatigue olfactive non spécifique peut également survenir.http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/fr/deed.fr
Une
température élevée diminue l'acuité
olfactive.
Les
meilleures conditions sont celles où le sol est un peu plus chaud
que l'air, ce qui se produit habituellement en début de soirée.
Le vent fait circuler les émanations mais les disperse aussi. Il peut assécher l'air et le refroidir.
L'humidité élevée de l'air concentre les molécules odorantes hydrosolubles autour des gouttelettes d'eau en suspension dans l'air, ce qui les rend plus perceptibles.
Un terrain humide conserve mieux les senteurs qu'un terrain sec. Par contre, la pluie ou la neige diminueraient l'acuité olfactive
La baisse de la pression atmosphérique et un temps orageux gênent le pistage des chiens de travail. Le mécanisme d'action est inconnu.
Sens chimiquesSens du goût (gustation)
Olfaction
Cavité nasale et muqueuse olfactive
Voies olfactives
Perception phéromonale
Organe voméro-nasal et voies ascendantes
Olfaction
du chien
Olfaction
du chat
Communication
olfactive